Le bilan actuel de la mondialisation commerciale et de la globalisation financière, prouve
leur incompatibilité avec les enjeux d’un développement socioéconomique soutenable
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► Un état des lieux planétaire faussé par les externalités économiques :
Il s’agit de la contrepartie non retranchée des chiffres de la croissance économique. Ces externalités changent pourtant totalement la donne, dès lors qu’elles sont négatives.
En effet, les performances économiques des pays émergents comme celles des entreprises multinationales du monde entier, s’accompagnent :
→ d’un accroissement généralisé des inégalités socioéconomiques,
→ de pollutions et dommages environnementaux multiples, aux conséquences
→ sanitaires encore sous-estimées,
→ de dérèglements climatiques incontrôlables potentiellement dévastateurs.
Si ces dernières ne sont pas dues exclusivement aux activités humaines, elles s’en trouvent au moins aggravées.
Leurs conséquences sur les populations accroissent les contraintes migratoires de nature économique (réfugiés climatiques), et donc leur déracinement et leur vulnérabilité. Etc.
► Or cette évolution est la conséquence d’une déresponsabilistion organisée.
● Une des caractéristiques fondamentales de la mondialisation commerciale et de la globalisation financière, est d’avoir à la fois segmenté à l’extrême les chaînes de production et d’approvisionnement (diviser pour régner), et hyper-concentré le pouvoir financier exercé sur les activités d’une chaîne de valeur par l’externalisation des fonctions économiques et le contrôle exclusif des coûts (dictature d’une concurrence fondée sur le dumping).
● La rupture géographique de la chaîne de responsabilités correspondant à une filière transnationale, et l’opacité des pratiques entretenue par cette restructuration, constituent un dispositif coupe-feu assurant l’impunité des agents économiques les plus destructeurs de valeur nette (= valeur économique produite - valeur humaine, sociétale et environnementale détruite) :
→ rupture relationnelle et juridique territorial du lien entre producteur,
→ distributeur et consommateur,
→ et, de ce fait, déresponsabilisation réciproque de l’un à l’égard des deux
→ autres,
→ ainsi que leur déresponsabilisation à l’égard des populations et même envers
→ leur descendance, ayant à subir les impacts des modes de production sur
→ l’environnement et sur leur situation socioéconomique.
● Ce sont désormais les investisseurs internationaux et le comportement spéculatif des marchés qui déterminent l’organisation de la filière en fonction d’objectifs essentiellement financiers (optimisation du profit).
Le pouvoir de décision étant concentré entre leurs mains, le droit légitime de regard et de recours des parties concernées en tous lieux (les salariés, les sous-traitants et les prestataires, les consommateurs et les populations) leur est confisqué.
En réalité, les acteurs économiques sont profondément divisés en deux catégories :
● ceux dont le poids financier leur confère le pouvoir d’influencer les décideurs politiques,
● par le biais de lobbies très organisés et, en général, particulièrement retors,
● et les « sans lobby », soumis à la loi commune.
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► De cette fracture résulte une inégalité en droit liberticide,
… qui altère gravement le fonctionnement de nos démocraties.
Mais cette fracture n’oppose pas LES entreprises aux consommateurs. Elle est beaucoup plus transversale.
Cliquer : | |
« Une poignée de firmes contrôle l’économie mondiale » (étude EPFZ relatée par SwissInfo le 07.11.2011) |
● C’est ainsi que :
→ Depuis bien des années, la banque américaine Goldman Sachs a investi aussi
→ bien la Maison Blanche que les centres décisionnaires de l’Union Européenne.
→ Les grands groupes multinationaux instrumentalisent leurs sous-traitants,
→ et ont obtenu des gouvernements des aménagement fiscaux et des passe-droit
→ dignes des privilèges de l’Ancien Régime.
→ Les géants de la distribution ont envahi tous les territoires, à la faveur de lois
→ sur mesure, préparant le terrain à leur essor.
Cliquer : | |
« Apple, Google… Les astuces anti-impôts des géants du numérique.» (Rue89 - 14.11.2012) |
Voir notre page :
« Financiarisation & spéculation anti-démocratique »
● Le lobby des grands groupes multinationaux s’est transformé progressivement en un pouvoir politique supranational.
Voir notre page :
« Un système oligarchique mondialisé - Liens documentaires »
Il a investi les organisations économiques internationales :
→ l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce),
→ le FMI (Fonds Monétaire International),
→ dans une moindre mesure, la Banque Mondiale,
→ et de manière systématique, la Commission Européenne.
Voir notre page :
« Le rôle des Organismes Commerciaux et Financiers Supranationaux »
● Les perdants de cette disparité de pouvoir sont les « sans lobby »
→ Les consommateurs qui, en toute ignorance de cause, versent une rente aux
→ grands groupes, du fait de contrats léonins et de marges dissimulées par des
→ structures de prix totalement opaques.
→ Les petites entreprises (PME et TPE) représentant l’immense majorité des
→ acteurs économiques en France, soumises au dictat croisés de ces mêmes
→ groupes et des administrations européennes à leur service.
Voir notre page :
« Gagnants et perdants de la mondialisation économique et financière »
► Le rôle paradoxal du principe de précaution
… largement détourné par ces lobbies.
● D’une part, les multinationales les plus puissantes parviennent à faire différer l’application de mesures sanitaires de protection des populations (lobbies de la chimie, du médicament, du pétrole, de l’automobile, du tabac, etc.)
● Par ailleurs, d’autres instrumentalisent les objectifs de précaution pour se créer un monopole sur ce que la nature a mis naturellement à la disposition de tous, que ce soit en brevetant le vivant et ses usages traditionnels (biopiraterie) ou en s’arrogeant l’exclusivité de sa reproductibilité naturelle.
De l’application à géométrie variable de REACH aux interprétations aberrantes du principe de précaution, ayant pour objectif la confiscation du vivant libre de droits au profit des multinationales, les lobbies sont constamment à la manœuvre.
Spéculation financière libre et irresponsable
Délocalisations ► ► ► ► ► ► Dette publique Rigueur | ► ► Déficit commercial ► ► ► ► ► ► Crise financière Chômage |
Fracture sociale croissante
Il y a, en bref :
● Ceux qui pensent encore que les marchés ont forcément raison, et que les États doivent se conformer à leurs règles. Parmi les malheureux PIGS, l’Espagne et la Grèce paient très cher les errements de cette idéologie.
● Et ceux, dont nous sommes, qui estiment que la démocratie ne survivra pas à la loi exclusive des marchés.
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● Certains fustigent toute velléité de protectionnisme économique et le brandissent comme un épouvantail,
● Pour d’autres, le patriotisme économique est au contraire LA solution.
● Quant à nous, notre position n’est pas idéologique. Ni mondialiste, ni nationaliste, elle se veut simplement pragmatique : la relocalisation de l’économie consiste à restaurer son centre de gravité, et à reprendre les commandes de la création de valeur et de la gouvernance socioéconomique territoriale.
Pour cela, il faut nécessairement :
● Faire changer les règles du commerce international au niveau de l’OMC afin de promouvoir la Responsabilité Sociétale et Environnementale, ou dénoncer les traités de libre-échange et se retirer de cette organisation.
● Lutter avec détermination contre l’opacité financière et le dumping fiscal (notamment celui des paradis fiscaux et du laxisme facilitant l’évasion fiscale), et agir dans le sens de l’équité fiscale entre les citoyens comme entre les entreprises, afin de restaurer les recettes de l’État.
► ► ► | Consommation | & | Production | Durables | ► ► ► |
►► | Education | Emploi | Pouvoir d’achat |
Recentrage de l’économie sur la création►nette►de►VALEURS :
fondée sur la
► ► ► | Qualité | Sociale | & | Environnementale |
Pour que l’économie ne tue pas la démocratie, soumettons l’économie à la démocratie de la manière la plus naturelle et la plus directe qui soit :
● Ce sont les consommateurs et les petits épargnants qui alimentent financièrement le système économique mondial.
● Lequel, en retour, dicte sa loi aux États et aux populations via les marchés.
Qu’à cela ne tienne ! Nous avons le pouvoir de réorienter ce flux économique, en fonction de notre mode de consommation et d’épargne.
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… à la condition de ne plus être des consommateurs divisés, atomisés et désinformés, abreuvés par le flot continu de la fiction publicitaire.
Il est dans la nature humaine de se projeter dans l’espace et dans le temps, d’espérer trouver une herbe plus verte ailleurs, et de vouloir conquérir des territoires qui ne sont pas les siens.
Aujourd’hui, les guerres de conquête militaires ont largement fait place à des guerres de conquête commerciales, dont témoigne amplement le jargon managérial et marketing.
Mais l’aventure économique profitable à une entreprise multinationale et à ses actionnaires, ne l’est pas forcément aux populations locales, ni ici, ni ailleurs.
Trop souvent, la répartition des fruits de la conquête économique relève davantage du partage des fauves que d’une contribution équitable au développement local aussi bien dans les pays producteurs que dans les pays importateurs.
► Combien faut-il exploiter de paysans migrants, ensevelir de mineurs, empoisonner de fleuves, émettre de CO2 et asphyxier de riverains en Chine ?
► Et combien faut-il détruire d’emplois en France et ailleurs dans le monde (y compris dans des pays dits en développement) ?
● … Pour produire un milliardaire chinois profitable à notre secteur du luxe.
● …Pour implanter en Chine une chaîne de super-marchés ou une usine surtout profitables à leurs actionnaires.
● Et retrouver au final dans les rayons des supermarchés en France les mêmes produits Made in China (ou cachés derrière leur faux nez made in P.R.C. - People Republic of China - ou R.P.C. - République Populaire de Chine - ) destructeurs d’emploi local, ou conduire un véhicule qui n’a plus guère de français que le siège social de la marque.
Le même constat vaut bien sûr pour tout pays à bas coût, soumis à un système dictatorial ou dont les institutions démocratiques sont neutralisées par la corruption…
Toutes les populations du monde ont intérêt et sont capables de contribuer en priorité à la prospérité du territoire sur lequel elles vivent, et à renforcer leur système immunitaire incarné par leurs institutions démocratiques.
La paix et l’équilibre des relations entre les peuples repose en majeure partie sur leur autosuffisance économique et sur leur autodétermination politique et culturelle.
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Pour notre part, nous sommes persuadés que l’avenir est non plus à la conquête économique d’un territoire par un autre, à la domination d’un type d’acteurs économiques par un autre, mais à la définition de règles et à la mise en place de régulations pacifiant les relations économiques à l’échelle de la planète.
La libre concurrence doit faire place à une coopération internationale soumise à conditions, dont en premier lieu un système démocratique, assorti d’un niveau de transparence préservant du virus de la corruption.
Utopie aujourd’hui, paradigme demain ? Mais désormais, le temps presse.
Servir l’intérêt général en travaillant à la convergence des intérêts particuliers des parties prenantes du développement socioéconomique local
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1- Identifier ces parties prenantes :
Pour restaurer ou instaurer les conditions d’une économie durable, la première étape consiste plus précisément dans :
● l’dentification des parties concernées par les conditions et les impacts de l’activité économique,
● et la reconnaissance de leur légitimité à prendre part (parties prenantes) au processus de responsabilisation de l’ensemble des acteurs économiques (leur co-responsabilité.
2- Faciliter leur dialogue et leur concertation :
● admettre leur participation à l’élaboration de plans d’actions concertés,
● laquelle suppose une information préalable fiable de la part du secteur économique à l’égard de ses parties prenantes, basée sur un niveau suffisant de transparence économique.
3- Encourager des actions communes de progrès, en fonction de la répartition des compétences et des complémentarités potentielles :
● rechercher les potentiels de chaque catégorie de parties prenantes et leur capacité de coopération, afin de mettre leur synergie au service d’une meilleure efficacité,
● et favoriser leur intégration en vue de leur réalisation conjointe ; les pouvoirs publics ayant un rôle capital à jouer dans ce sens.
Participer à la concrétisation d’une vision différente de nos sociétés : la réalisation d’une utopie ?
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Les manifestations actuelles d’indignés sur plusieurs continents témoignent de la désespérance croissante de nombreuses sociétés face au sort qui leur est imposé par le pouvoir des marchés financiers.
La sinistrose de la société française, moins démonstrative mais constamment révélée par des sondages, traduit son sentiment d’impuissance face à la désagrégation des laborieuses avancées sociales qu’elle associait aux valeurs de civilisation constitutives de sa constitution républicaine : Liberté - Égalité - Fraternité.
L’opinion publique ne s’y trompe pas, il s’agit bien là d’une atteinte grave portée à nos fondements démocratiques.
Elle y voit là une supercherie gravissime, qui a consisté à procéder à une déréglementation économique au nom du progrès social et démocratique universel. Or à l’inverse, elle constate son impact destructeur sur la qualité sociale et environnementale, et au final sur les démocraties.
Elle en déduit logiquement qu’il est nécessaire de remettre à plat les dogmes économiques considérés comme indiscutables par la pensée unique dominante et d’inverser les processus en cause mais se demande comment y parvenir.
Pour notre part, nous aspirons au rapprochement des parties prenantes de l’économie de notre territoire, et autant que possible à leur rapprochement progressif avec celles d’autres pays et continents, afin de :
1- Développer des relations de coopération et de partage, au lieu d’une compétition agressive épuisante et contre-productive.
2- Opter pour un parler vrai, et rendre transparentes et partager les problématiques rencontrées, au lieu de les occulter ou de les travestir par le biais d’une publicité filoute (manipulation psychologique) voire mensongère.
3- Identifier et relier des communautés locales déjà engagées sur cette voie, afin d’aider à la constitution d’un tissu social constructif, privilégiant des valeurs humaines et écologiques.
C’est tout le sens du programme France Durable.
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