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10 raisons de produire et consommer local



Toute la question est celle de la compatibilité de notre mode de consommation

et des modes industriels et commerciaux qu’il induit (la réciproque étant vraie)

avec les enjeux pressants d’un développement soutenable quant à son impact

sur les personnes, les sociétés et l’environnement.

Cliquer sur cette image pour voir la vidéo illustrant ce qui précède

L'excellente « Story of Stuff » (L'histoire des choses) : vidéo en V.O. Anglais, sous-titrée en Français

Un développement local durable relève de la

Responsabilité Sociétale et Environnementale de tous :

États, entreprises, consommateurs et plus largement, citoyens.



  • « Le Made in France serait-il économiquement contre-productif ? »

    En août 2013, prenant à contre-pied l’attrait croissant des consommateurs pour la production locale, un rapport public fait la une des médias : le « Made in France » ne serait pas soutenable, car il coûterait de 100 à 300 € de plus par mois au consommateur français ! Alors, info ou intox ?

    Plus précisément, le constat d’un coût moyen du « Made in France » supérieur à celui du « Made in China », permet-il d’en conclure au non-sens économique d’une production française de biens de consommation courante (contrairement à l’Allemagne) ?

    (lire la suite…)

    • Ne faut-il pas plutôt voir dans ce non-scoop une tentative de coup médiatique de la finance et de la distribution, au détriment de la production nationale ?

      Et ne serait-ce pas au contraire l’occasion pour les politiques d’assumer leurs responsabilités, et d’aller au bout de la réflexion socioéconomique que devrait leur suggérer un sujet aussi mal traité car à peine effleuré, alors qu’il est emblématique de l’impasse des politiques économiques néolibérales encore au pouvoir presque partout dans le monde ?



      Un battage médiatique aussi soudain et unanime que superficiel.

      En l’espace de quelques jours, alors que les Français les plus chanceux profitaient de leurs vacances, et à peu de temps des achats de la rentrée scolaire (est-ce un hasard ?), la presse se fait subitement l’écho d’un rapport du CEPII datant de près de deux mois.

      Cliquer :
      « Pouvoir d’achat : ce que coûterait le choix du “Made  in France” » (Les Echos.fr - le 13.08.2013)
      « Le “made in France” coûterait jusqu’à 300 euros de plus par mois aux ménages » (Le Monde.fr - le 14.08.2013)
      08/13 : « Le ''made in France'' est-il vide de sens ? »"/>« Le “made in France” est-il vide de sens ? » (La Montagne - 16.08.2013)

      Nous retiendrons toutefois toute la pertinence d’une question formulée par ce dernier quotidien :

      « Les labels ”made in France” se multiplient mais ont-ils encore un sens ? »

      et nous partageons au moins cet avis :

      « C’est un outil à améliorer »

      Mais les réponses à la question :

      « Faut-il acheter une Toyota fabriquée à Valenciennes
      ou une Renault fabriquée en Roumanie ? »

      révèlent l’ampleur de la confusion régnant chez les analystes entre l’intérêt des actionnaires et l’intérêt général de la société, ainsi que le profond antagonisme qui oppose plus que jamais commerce et industrie… (voir la réponse du président du réseau des Chambres de Commerce et de l’Industrie)

      Voir également notre page : « “Made in France”, quels enjeux ? »



      Le rapport du CEPII, à l’origine de cette controverse.

      Précisons tout d’abord que le CEPII (Centre d’Études Prospectives et d’Informations Internationales) est un organisme public fondé en 1978 par Raymond Barre, qui dépend du Centre d’Analyse Stratégique.

      Cliquer :
      « (NOT) MADE IN FRANCE » - LETTRE DU CEPII N° 333 – 20.06.2013

      Ce document de 4 pages est très intéressant car il tente de prendre en compte les principaux facteurs entrant dans la problématique des prix et du pouvoir d’achat, sous l’angle du coût de substitution d’un produit importé par un produit « made in France ».

      Mais ce faisant, les auteurs du rapport ne font que mettre en évidence les failles de l’analyse économique dominante.



      D’une part, celle-ci se limite à un instantané partiel et partial.

      ● L’intérêt financier des consommateurs :

      pour acheter plus cher des produits locaux, ils achèteraient moins, ce qui nuirait
      aux emplois de service, en l’occurrence ceux de la distribution,

      perte d’emplois de service qui ne serait pas forcément compensée par les
      relocalisations, du fait de la robotisation de la production réimplantée en
      France.

      Ce qui est parfaitement exact dans une vison microéconomique in vitro, donc artificielle car déconnectée de son environnement global et du facteur temps (analyse statique). Ce double biais est caractéristique des approches néolibérales qui ont conduit à déconnecter PRIX et VALEUR à coup de dumping commercial. C’est, selon nous, la principale clé de la crise structurelle actuelle du système économique dans son ensemble.

      ● Or l’argument majeur du prêt à jeter est justement un prix trop bas des produits, pour qu’il soit rentable de les réparer et de prolonger leur durée de vie…

      Mais si un consommateur achète un produit plus cher, il exige légitimement
      que celui-ci dure plus longtemps.

      Ainsi, les emplois de distribution risquant d’être menacés par un taux de
      renouvèlement inférieur des produits, peuvent être plus que compensés, non
      seulement par des emplois de production, mais aussi de service (location)
      et de maintenance de produits de plus grande VALEUR (qualité globale).

      Ce qui s’inscrit dans la logique d’une réduction des impacts négatifs de l’activité économique liés à la surexploitation de l’environnement (énergie, matières premières, pollution, gaz à effet de serre, etc.)

      Quant au pouvoir d’achat des consommateurs, il ne serait pas perdant malgré une hausse du coût de la vie, dans la mesure où leurs emplois seraient consolidés et ou une moindre pression concurrentielle sur le marché du travail permettrait de revaloriser la rémunération du travail (au détriment de celle du capital, si besoin est).



      D’autre part, elle néglige d’analyser ce qui est essentiel à la gouvernance :

      ● En avançant l’hypothèse selon laquelle « il est tout à fait possible que le contenu en emplois des services, par euro de valeur ajoutée, soit plus important que celui des usines robotisées fabriquant les substituts aux biens importés dans les secteurs confrontés à la concurrence des pays à bas salaires », les auteurs de ce rapport soulignent implicitement l’absence de telles simulations, pourtant vitales en matière de prospective économique et même sociétale…

      ● Or il est impossible de réorienter notre avenir sans avoir compris notre passé. Pour ce faire, une question fondamentale consisterait d’abord à nous demander combien d’emplois de production ont été détruits par une distribution privilégiant le prix au détriment de la qualité globale des produits, faute d’avoir pris en compte les composantes sociales et environnementales de cette qualité.



      Un déficit méthodologique résultant du biais idéologique néolibéral :

      ● Cette étude ne portant que sur le différentiel de coût de production, elle ne prend pas en compte :

      les pertes de pouvoir d’achat découlant de la stagnation des salaires due à la
      mise en concurrence des salariés locaux avec ceux des pays à bas coût, d’une
      part, et la perte de revenu d’un nombre croissant de ménages résultant de la
      hausse du chômage, d’autre part ;

      les déficits publics dus au déclin de l’activité économique (fermetures
      d’entreprises et délocalisations des emplois), aux pertes de cotisations
      sociales afférentes, et de recettes fiscales émanant des entreprises comme
      des particuliers.

      les surcoûts sociaux : aides sociales (RSA, CMU, allocations liées au revenus,
      etc.), surcoût médicaux dus à la pauvreté et à la dégradation de la santé des
      populations vulnérabilisées, surcoûts sécuritaires découlant de
      l’augmentation de la délinquance, etc.

      ● Quant au prétexte du faible enjeu « emploi », celui-ci est à la fois ambigu et ambivalent.

      Ambigu car

      s’il est vrai que la plupart des relocalisations ne se font pas à niveau d’emploi
      équivalent aux pertes d’emploi provoquées par la délocalisation initiale, du fait
      de l’automatisation de la production lors de la relocalisation,

      l’étude ne dit pas si elle a calculé le coût du « made in France » sur la base
      de la masse salariale antérieure à la délocalisation, ou sur la base d’une
      automatisation supérieure de la production.

      Dans ce second cas, le différentiel entre « made in France » et production à bas coût importée, serait encore supérieur à celui annoncé par l’étude…

      Ambivalent car

      en donnant la priorité au niveau général des prix pour justifier le soutien du
      pouvoir d’achat, plutôt qu’à la soutenabilité des revenus par celle de l’emploi,

      cette analyse relève de la vision économique néolibérale monétariste dont les
      biais idéologiques ont entraîné l’économie mondiale dans une fuite en avant.
      Celle du déséquilibre entre la réalité des coûts de production et celle de la
      création de valeur nette par l’économie.

      Compétitivité oblige, la dictature des bas coûts destructeurs de valeur nette (exploitation humaine et dommages environnementaux non comptabilisés par le calcul de la croissance économique) est imposée par un système de concurrence sauvage (dit de « libre-échange »), via l’OMC, le FMI et les organisations internationales au service de cette idéologie et de ses bénéficiaires.



      Les conditions d’une économie durable, compatibles avec sa relocalisation.

      ● Si l’on souhaite sincèrement sortir de cette impasse idéologique et méthodologique, c’est une approche véritablement macroéconomique (globale, dynamique et cohérente) qu’il est nécessaire d’adopter.

      Elle devrait notamment intégrer tous les coûts réels de l’économie, y compris
      ceux provoqués par le déficit de qualité sociale et environnementale,
      actuellement non comptabilisés.

      Elle devrait prendre également en considération des facteurs non monétaires
      de qualité de vie.

      ● Mais cela suppose de dépasser les présupposés d’une croissance économique fondée sur les mécanismes addictifs d’une consommation irraisonnée et sur des modes de production non soutenables.

      Ce qui devrait tout naturellement nous imposer la question :

      comment inverser ce processus, et restaurer une vérité des prix compatible
      avec la responsabilité sociétale et environnementale (RSE) des acteurs
      économiques ?

      ● Or c’est dans l’ambigüité même du rapport du CEPII que se niche en partie la solution :

      « Un quart de notre consommation de biens porte sur des biens en provenance des pays de délocalisation et permettent au consommateur final de réaliser des gains de pouvoir d’achat substantiels, par rapport à l’achat de produits équivalents Made in France. Nous évaluons ces gains potentiels de 100 à 300 euros par ménage et par mois. Il y a là une marge de manœuvre pouvant être utilisée pour améliorer les conditions de travail dans les pays exportateurs, sous la pression des consommateurs. »

      ● Mais la non prise en compte de la contrepartie des gains supposés de pouvoir d’achat des consommateurs en dit long sur la faiblesse de l’expertise économique actuelle.

      La déconnexion que les auteurs de ce rapport opèrent entre qualité, coût et prix, témoigne de l’irréalisme profond des économistes pro-mondialisation.

      « La pression des consommateurs, notamment au travers du travail des ONG, ou les pratiques responsables des distributeurs, doivent permettre d’améliorer sensiblement les conditions de travail, sans annuler les écarts de prix, pour mieux partager les gains de la mondialisation. »

      Faut-il comprendre que l’augmentation des coûts forcément induite par l’amélioration globale de la qualité se fera spontanément au détriment de la marge des marques et des distributeurs ? Sans contrainte réglementaire ?

      Voilà qui risque de s’avérer plus difficile que de faire passer un chameau par le trou d’une aiguille…

      Voir également notre page : « Le prix qui tue »

      ● Enfin et surtout, pourquoi demander au consommateur seul de se faire régulateur de l’économie à long terme, en dépit de son intérêt financier apparent immédiat, voire de sa capacité à y parvenir ? Ne serait-ce pas le signe idéologique d’une foi inébranlable dans la loi du marché, à l’exclusion de toute intervention de l’État ?

      C’est aux gouvernements supposés être les garants de l’intérêt général, mais qui n’ont eu de cesse pendant plus de 30 ans que de déréguler l’économie, que nous devons la profonde crise structurelle actuelle du système économique lui-même. N’est-il pas en toute logique prioritairement de leur devoir de corriger le tir ? En partenariat citoyen avec les autres acteurs économiques parties prenantes que sont les entreprises et les consommateurs, bien entendu.


L2L : “L to L”, du local au local (*)

pour restaurer le centre de gravité socioéconomique et permettre le développement durable des territoires.


Acheter les produits importés les moins chers

dont le mode de production n’intègre pas les règles sociales et environnementales imposées aux entreprises françaises,

a naturellement pour conséquences :


Acheter local,

c’est contribuer à :



1- Le démantèlement du secteur productif français qui, à son tour, conduit à importer de plus en plus, notamment les biens de consommation courante, et à accroître le déficit commercial de la France.
1- Stopper les délocalisations et le démantèlement du secteur productif français, pour progressivement relocaliser la production et reconstruire un secteur productif en phase avec nos besoins.

2- La perte des emplois et la perte des savoir-faire (parfois des siècles d’un précieux héritage), allant de paire avec une perte de qualité des conditions de travail et des produits.

2- Soutenir l’emploi, donc prévenir la dégradation des conditions de travail, maintenir les savoir-faire traditionnels et développer la recherche et l’innovation.



3- Une mise en danger des consommateurs, du fait de produits (contrefaçons ou non) ne respectant pas les normes en vigueur.


3- Faciliter la traçabilité des filières de production et de distribution indispensable à la sécurité des utilisateurs, non seulement pour le secteur agroalimentaire, mais également pour les produits industriels (textile, jouet, etc.).

4- Une aggravation de l’impact environnemental, due à la fois au non respect de l’environnement par les territoires de production à bas coût, et à une intensification des transports (1).

4- Réduire les transports de marchandises et donc le besoin en carburants, leurs coûts, les émissions de C02, les pollutions maritimes, les accidents de la route (enjeu sociétal), etc.

5- Le bâillonnement de notre dialogue social, qui perd peu à peu sa fonction de progrès, et finalement la régression de notre démocratie (1). Nous devenons à l’image de ce que nous importons…

5- Restaurer le dialogue social, du fait du recul de la mise en concurrence du droit du travail français avec des territoires de non droit. Au-delà, il y va de la sauvegarde de notre démocratie.

6- Le recul des revenus du travail et du pouvoir d’achat des salariés est naturellement en grande partie responsable d’une perte de dynamisme de notre économie, comme de la plupart des économies occidentales, et du ralentissement de la croissance des pays développés.

Cette régression profite à court terme à la croissance des pays émergents (qui n’est pas synonyme de développement durable) et surtout aux intermédiaires commerciaux, aux actionnaires des multinationales et à la finance internationale. Mais en brisant le rapport naturel entre production locale et consommation locale, c’est le centre de gravité des équilibres économiques territoriaux que le libre-échange a détruit.

6- Optimiser la répartition locale de la richesse économique produite, grâce au renforcement de l’emploi local et à l’augmentation de la part des revenus provenant de la rémunération du travail ; contrairement aux effets d’une mondialisation économique dérégulée trop souvent axée sur l’exploitation humaine et la spéculation financière.

L’emploi est le mode de répartition de la richesse créée (plus-value) le plus naturel et le plus équitable, à condition, bien sûr, que l’écart des rémunérations n’atteigne pas les proportions astronomiques que nous connaissons actuellement. Tous les pays ont intérêt à restaurer l’ancrage territorial de leur économie : l’adéquation entre production et consommation locales durables.

7- Une perte de cotisations sociales salariales ; d’où la régression de la protection sociale en matière de santé publique, et le recul constant de l’âge de la retraite. Il suffit de nous livrer à un petit exercice : calculons le montant de notre consommation de produits importés et de services délocalisés, divisons la par le montant total de nos dépenses et multiplions par 100. Nous obtenons le pourcentage du manque à gagner de notre système social (et notre déficit d’emplois) que nos exportations ne peuvent pas compenser. Car être compétitif à l’export, c’est généralement au détriment de nos emplois (automatisation), de nos salaires et de notre protection sociale…

7- Stopper le démantèlement du système français de protection sociale (santé, familles, retraite) :

la régression du chômage, la re-dynamisation de l’emploi et la restauration du dialogue social doivent permettre d’améliorer le niveau des salaires, d’accroître le volume global de cotisations sociales sans pour autant augmenter proportionnellement les charges des entreprises, de stabiliser l’âge du droit à la retraite et d’améliorer le niveau des pensions.


8- Une perte de recettes de l’État : un manque à gagner en matière d’impôt sur le revenu, contribuant au creusement de son déficit budgétaire et au gonflement de la dette publique.

8- Restaurer les recettes de l’État via l’augmentation des bénéfices des entreprises et des revenus des ménages, pour effacer son déficit budgétaire et résorber progressivement la dette publique.

9- Déficit commercial et déficit budgétaire combinés, entraînent une réduction constante de l’investissement de l’État, notamment en matière d’éducation et de recherche ; ce sont les fondations de la construction de l’avenir de notre société qui s’en trouvent affaiblies.

9- Réduire le déficit commercial ; ce qui, combiné à la réduction du déficit budgétaire national, aura pour effet d’ améliorer les budgets disponibles pour le système social national (assurance maladie, assurance chômage, caisses de retraite).

10- D’où, naturellement, l’ aggravation de la fracture sociale : travailleurs pauvres, retraités pauvres, mal logés, SDF. Démantèlement progressif des avancées sociales du 20e siècle. Et à l’échelle de notre société, comme ailleurs en Europe et dans le monde, une dramatique perte de repères en termes de valeurs collectives, et de confiance dans l’avenir…

10- Résorber la fracture sociale, grâce à une répartition plus équilibrée et plus juste des revenus de l’économie via l’emploi et les salaires, et la restauration des ressources financières de l’État ; celui-ci retrouvant sa capacité de gouvernance socioéconomique et de maintien de notre cohésion sociale et de nos valeurs républicaines.

Au final, fermer les yeux sur l’exploitation des individus et des sociétés les plus vulnérables de la planète (croire en bénéficier nous-mêmes ?) ne sert durablement ni leur développement, ni le nôtre.

Cette spirale destructive, tel un cyclone itinérant, dévore les forces vives humaines et les ressources naturelles, avant d’éjecter leurs dépouilles du système. Alors que les individus aux commandes de cette politique de la terre brûlée, jouissent du calme paradoxal qui caractérise l’œil du cyclone…

Une cohérence et un courage politiques visant à promouvoir les valeurs sociales, environnementales et démocratiques là où nous le pouvons (pour l’heure, à l’échelle de notre territoire), aboutiront à en générer réellement les moyens.

Plutôt qu’un pseudo assistanat normatif et dirigiste, c’est cette détermination, qui permettra le mieux de tirer vers le haut ces mêmes valeurs à l’échelle de la planète, dans le respect du droit des peuples à leur autodétermination et à leur liberté culturelle.

(1) Conséquence de la division internationale du travail des filières de production transnationales, dont l’unique objectif est de minimiser les coûts de production et d’optimiser les profits financiers, au mépris des dégâts collatéraux humains et environnementaux qui en découlent.

(2) La pression qu’exerce la concurrence internationale des territoires à bas coûts (très faibles salaires, absence de protection sociale et de protection de l’environnement) sur le coût salarial français, détruit non seulement nos emplois, mais aussi notre dialogue social. Pire et comble de tout, la dictature chinoise, Eldorado des délocalisations, prétend régulièrement prendre les entreprises étrangères en otage d’un chantage politique antidémocratique à l’égard de leurs gouvernements, au détriment des populations qu’elle opprime. Or le déficit commercial de la France à l’égard de la Chine était en 2007 de près de 20 milliards d’Euros. Il est raisonnable de se demander si les dirigeants chinois n’auraient pas beaucoup plus à pâtir d’un boycott réciproque, que les populations de leurs ” partenaires ” économiques… Encore faudrait-il que ces derniers, et notamment l’Europe, fassent preuve d’unité.

(*) en formant l’acronyme “L2L” par allusion aux fameux B2B, B2C et autre C2C, loin de nous la tentation de céder aux tics du langage managérial qui consistent à adopter les jargons du globish au lieu de faire évoluer la langue française ! Au contraire, notre objectif est plutôt de contrer non sans une certaine ironie ce que recouvre trop souvent ce type de jargon, beaucoup de vent voire de supercherie, et surtout de retrouver le sens de l’essentiel…

Revised on x at x by x