► Revenons sur la citation de l’économiste néolibéral américain Milton FRIEDMAN :
« La Responsabilité Sociale de l’Entreprise est d’accroître ses profits ».
Voir notre page sur la « La Responsabilité Sociétale et Environnementale (RSE) des entreprises »
Elle constitue le point névralgique de 30 années de paralysie des États en matière de gouvernance socioéconomique.
Et reprenons notre exemple précédent concernant la sécurité des transports, réglementée, contrôlée et constamment améliorée par… les États.
► Quel gouvernant sensé et responsable pourrait accepter l’affirmation :
« La Responsabilité Sociale des conducteurs est d’accroître leur vitesse »
Point. Sans condition de sécurité des autres usager…
Le corolaire de la liberté et de la sécurité des uns étant celles des autres, le seul garant de l’intérêt général est l’État, et les États sont donc bel et bien responsables de la « Sécurité Économique des Territoires ».
Faute de quoi, l’intérêt général étant laissé aux bons soins des agents privés et de leurs intérêts particuliers, en tout réalisme, il faudrait en conclure à une négation de l’intérêt général par les États, au bénéfice des seuls intérêts privés. C’est-à-dire à la fin de la démocratie.
► Lister les enjeux monde/UE/France et laisser ouvert pour une réponse des pouvoirs publics et des politiques
Si les pires dangers auxquels l’humanité est actuellement confrontée trouvent leur source dans une quête insatiable de profit, dans l’appât du gain érigé en mérite entrepreneurial, et dans la prédation considérée comme un mode performant de management, quelle transition réaliste envisager alors …
► Un plan d’action global pour une concurrence soutenable
► et une coopération axée sur le développement humain local en tout lieu.
Ses principes :
Promotion des valeurs éthiques de
→ Protection des Hommes & de la Nature.
→ Transparence de l’économie.
→ Évaluation et prise en compte des Impacts des activités et des Responsabilités des acteurs.
→ Garantie des équilibres vitaux “Nature / Hommes / Sociétés”
→ Création nette de valeur à court, moyen et long terme.
Ses actions :
1 - Instauration de valeurs durables & actions anti-dumping
(social, environnemental, fiscal, économique, commercial, etc.)
L’OMC ou une nouvelle organisation internationale, doit conditionner les échanges en fonction de critères sociaux et environnementaux assurant la soutenabilité de l’économie. Ce qui suppose de restaurer le sens réel du dumping.
Des prix anormalement inférieurs aux coûts de production moyens d’un territoire importateur, résultant d’un défaut de qualité sociétale et environnementale – ou de subventions - dans les pays producteurs, doivent pouvoir faire l’objet d’une plainte pour dumping, et de mesures fiscales compensatoires de la part des territoires importateurs…
2 - Régulation des échanges internationaux (marchés des capitaux, et des biens & services)
Révision du principe de concurrence dite libre et non faussée :
En les encourageant sur tous les territoires, un telle régulation doit permettre aux plus durables de tirer le vers haut la qualité sociétale et environnementale (QSE) mondiale.
3 - Sécurisation de l’économie de production (biens et services, dite économie réelle)
Prévention de la spéculation :
Un double écueil à surmonter :
S’ils ne se donnent pas les moyens de résoudre ces questions fondamentales, il est permis de se demander :
Une telle interrogation ne relève en rien d’une dérive “populiste”… Elle est, bien au contraire, la question que devrait se poser en priorité tout citoyen conscient des enjeux actuels économiques et, par conséquent, de société, tant localement qu’à l’échelle planétaire.