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Quatrième partie :
Systèmes politiques, faits économiques et sociaux du 19e siècle.
De la Première République Française qui dura de 1792 à 1804 (sans avoir jamais été officiellement proclamée), jusques et y compris à la Troisième République qui vit le jour en septembre 1870, le XIXe siècle connut 8 régimes politiques : 3 monarchies constitutionnelles (Louis XVIII, Charles X et Louis Philippe), 3 républiques et 2 Empires (Napoléon Ier et Napoléon III).
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► Première République | ►Premier Empire | ►Restauration | Monarchie de Juillet | ||
►►► 1792 – 1804 | ► 1804 – 1814/15 | 1814/15 – 1830 | ► 1830 - 1848 |
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Deuxième République | Second Empire | Troisième République | ||
►► 1848 – 1852 | ►1852 – 1870 | ►► 1870 – 1940 |
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► Une république française “intermittente”, longue à s’enraciner :
● La Première République Française vit le jour de fait (car elle n’a jamais été proclamée) le 22 septembre 1792, à la suite de l’abolition de la monarchie constitutionnelle, le 21 septembre. Cette date est même considérée comme celle d’une seconde révolution dans la grande Révolution Française, la première étant la prise symbolique de la Bastille, qui n’avait pas mis fin à la monarchie mais seulement contribué à imposer une constitution au roi.
● En moins de 12 ans d’existence, de septembre 1792 à mai 1804, la Première République Française vécut plusieurs mues :
→ près d’un an de Terreur (1793-1794),
→ le Directoire, du 26 octobre 1795 au 9 novembre 1799, offrit quatre années d’apaisement et de relâchement, période pleine de fantaisie des Incroyables, mais aussi le développement d’un libéralisme bourgeois et d’une corruption politico-financière croissante.
→ le Consulat remplaça le Directoire, auquel Napoléon Bonaparte mit fin par le coup d’État du 18 brumaire an VIII. Ce système politique était composé de 3 consuls. Mais il n’avait plus de république que le nom, et annonçait en réalité la fin du pluralisme républicain. Car la Constitution de l’An VIII élaborée conjointement par Sieyès et Bonaparte, divisait le pouvoir législatif afin de l’affaiblir, et renforçait au contraire le pouvoir exécutif en le concentrant entre les mains d’un seul : le premier consul, Bonaparte lui-même. Les élections sont supprimées
http://fr.wikipedia.org/wiki/Constitution_de_l’An_VIII
► Le Premier Empire, fut instauré en 1804 et dura jusqu’à la chute de Napoléon Ier, le 6 avril 1814.
Son expansionnisme belliciste avait fini par coaliser contre lui trop de forces militaires en Europe.
● Le déclin du pouvoir militaire napoléonien s’amorça en 1812, avec la Campagne de Russie qui s’acheva par une retraite catastrophique de la Grande Armée de Napoléon, la plus grande armée européenne jamais rassemblée. Sur près de 700 000 hommes, 30% à 40% périrent, environ 25% furent faits prisonniers et autant désertèrent (la Grande Armée était composée d’une vingtaine de nationalités de l’Empire).
● La défaite de Leipzig en 1813 chassa l’armée napoléonienne d’Allemagne. La Campagne de France en 1814 aboutit à l’invasion de la France par les coalisés (Autrichiens, Prussiens et Russes) qui occupèrent le pays après l’abdication de Napoléon, le 6 avril 1814.
● Exilé à l’Ile d’Elbe, l’Empereur déchu s’en échappa un an plus tard et réussit à reconquérir le pouvoir durant Cent-Jours qui marquèrent l’histoire et scellèrent définitivement son sort, avec la défaite française de Waterloo, le 18 juin 1815.
● Cette épopée, grandiose et tragique, se conclut par le second exile de l’Empereur de nouveau déchu, isolé cette fois sur la lointaine île de Sainte-Hélène où il mourut en 1821.
● Comme tout bilan, celui du Premier Empire comporte un actif et un passif. Mais ses proportions sont à la démesure de l’homme que fut Napoléon Bonaparte, pour le meilleur et pour le pire :
►▪ Constructif, le symbole de l’abeille industrieuse remplaçant le lys royal.
… Elle fut la marque de l’organisation, du travail, de la réussite par le mérite et d’une prospérité économique résultant de l’encouragement des sciences et de l’industrie.
L’abeille empruntée à la lignée royale des Mérovingiens, semblait vouée à effacer la généalogie capétienne en remontant le cours de l’histoire, comme pour mieux légitimer la dynastie napoléonienne par un enracinement historique antérieur à celui des capétiens, offrant un horizon de tous les possibles à un magicien Corse faiseur de légende.
→ La réorganisation administrative de la France, notamment, et l’application du système métrique y contribuèrent. Napoléon confirma et institutionnalisa les acquis majeurs de la révolution républicaine française, en particulier l’abolition des privilèges et l’égalité des citoyens en droit. Le Code Civil napoléonien fut d’ailleurs adopté par différents pays en Europe et même au-delà, où comme en France, il perdure de nos jours.
Au niveau économique, Napoléon Bonaparte poursuit la tâche accomplie durant le Consulat : création en 1800 de la Banque de France, création du Franc Germinal, dont la valeur est garantie par les réserves d’or de la Banque de France, rétablit progressivement la stabilité financière. Il crée , la seule institution à pouvoir émettre de la monnaie. En 1803, le décret de Germinal, crée le franc, dit franc germinal. La pièce d’un franc est d’un poids invariable de 5 g d’argent. Elle gardera la même valeur jusqu’en 1914.
La promulgation du code civil de 1804 permet l’achèvement de l’unité du pays. Ce code, en projet depuis 1789, traite de la famille, de la propriété et des contrats. Il mélange les règles de droit écrit et les coutumes des différentes régions dans un texte applicable à tous les Français. La loi du 16 septembre 1807, sous le Premier Empire donc, crée la Cour des comptes, un corps unique centralisé de contrôle des comptes publics. Le premier consul met aussi fin au brigandage et à l’insécurité dont souffraient beaucoup de départements.
En 1804, les Français acceptent que Napoléon Bonaparte devienne empereur héréditaire sous le nom de Napoléon Ier, par un plébiscite favorable à 99,93% ! On sait aujourd’hui qu’il a choisi le titre d’empereur pour ne pas se mettre à dos une partie de la population anti-monarchiste et par référence à l’Antiquité. Ce n’est qu’après la flamboyante victoire d’Austerlitz le 2 décembre 1805, qu’il envisage de créer un empire continental.
→ Problématiques, en revanche, l’aigle impériale et la couronne de laurier,
… qui symbolisèrent la mégalomanie d’un homme d’exception qui se voulut nouveau César ou autre Alexandre.
Son projet était de conquérir l’Europe et le monde, et de fonder une dynastie nouvelle issue de son sang, mêlé au besoin au sang bleu de la précédente. Son soleil se leva à Austerlitz dès 1804, mais c’est à Waterloo que les ténèbres l’engloutirent finalement 11 ans plus tard. Il demeure difficile aujourd’hui d’évaluer le coût économique et humain d’une telle ambition, aussi bien pour la France que pour toute l’Europe.
Et comment oublier l’infamie du rétablissement de l’esclavage en 1802 par Napoléon, dont l’épouse Joséphine était issue d’une famille de planteurs esclavagistes ? Pourtant, l’esclavage avait été interdit sur le sol français par le roi Louis XVI (édit du 4 février 1776). Il avait été paradoxalement rétabli par l’Assemblée Nationale en 1790, puis de nouveau aboli par la Convention en février 1794. Il faudra attendre l’adoption du décret de Victor Schœlcher en 1848 pour que l’esclavage soit définitivement aboli sur tous les territoires français.
► Le retour de la Monarchie : ce régime perdura encore pendant un 1/3 du XIXe siècle
● La Restauration de la monarchie en 1814 porta sur le trône de France le comte de Provence, frère de Louis XVI, qui régna dès lors sous le nom de Louis XVIII.
→ Son règne fut entrecoupé par les 100 jours du retour de Napoléon de son exile de l’Ile d’Elbe (du 20 mars au 7 juillet 1815). Cet intermède a conduit à distinguer la Première Restauration (moins d’un an) de la Seconde Restauration faisant suite à l’abdication finale de Napoléon le 22 juin 1815. Cette dernière dura du 8 juillet 1815 au 2 août 1830.
→ La constitution sénatoriale mise au point par Talleyrand veillait à préserver les acquis de la Révolution, à commencer par l’abolition de la monarchie de droit divin et la protection des libertés fondamentales. Mais Louis XVIII, bien que n’étant plus “roi de France” mais “roi des Français”, fonda sa légitimité sur l’ancienneté dynastique des capétiens, remontant au Moyen-Âge (couronnement d’Hugues Capet vers 987). Il réhabilita également certains symboles de l’Ancien régime tels que la place de l’Église. Et il réussit même à s’approprier les mérites de la Charte de 1814 qui intègre les principes révolutionnaires fondamentaux, en la présentant comme une concession faite par la monarchie aux Français…
→ En s’efforçant de concilier les acquis révolutionnaires et ceux de l’Empire avec les conditions d’une monarchie constitutionnelle, et bien qu’ayant tout fait pour empêcher l’émergence d’une opposition politique institutionnelle, Louis XVIII eut à composer continuellement avec le risque d’implosion de son pouvoir. Les factions qui divisaient la société française étaient nombreuses : les partisans bonapartistes (restés fidèles à l’Empereur même après sa mort en 1821), les monarchistes légitimistes les plus durs responsables de la Terreur Blanche de 1815, soutenant le comte d’Artois (futur Charles X), la bourgeoisie libérale surtout attachée à accroître ses libertés économiques, et les partisans populaires des valeurs républicaines.
→ Le pouvoir est réparti entre une Chambre Haute (la Chambre des Pairs), une Chambre des Députés et le roi lui-même, qui conserve un pouvoir important, notamment celui de déclarer la guerre. La Chambre des Pairs est exclusivement constituée de membres de la noblesse, sur le modèle de la Chambre des Lords britannique ; type de monarchie constitutionnelle que rejetait l’abbé Siéyès. Quant à la Chambre des Députés, elle vote les lois, le budget et l’impôt. Mais il serait difficile de la considérer comme représentative du peuple français, sachant que les députés sont élus dans le cadre d’un vote masculin censitaire (en l’occurrence, les électeurs devaient être propriétaires terriens) et moins de 1% des Français en âge de voter étaient de fait admis à le faire.
→ Louis XVIII mourut le 16 septembre 1824. Son frère le comte d’Artois lui succéda à cette date, sous le nom de Charles X, et régna jusqu’à sa chute en 1830. L’hostilité de Charles X au constitutionnalisme, son aspiration absolutiste trop évidente et sa psychorigidité politique en général, conduisirent à la Révolution de Juillet (voir le chapitre “Révolutions politiques et sociales du XIXe siècle” ci-dessous).
→ Durant toute la période de la Restauration, la monarchie s’exerça bien dans le cadre de la Charte de 1814. Mais le parlementarisme censé caractériser une monarchie constitutionnelle fut appliqué sur un mode plutôt hésitant et discontinu, du fait de conflits continuels entre les ultra-royalistes et les libéraux ; ces derniers entraînèrent finalement la chute de Charles X en 1830.
→ On ne dira jamais assez l’importance cruciale du rôle de Talleyrand, dont les talents exceptionnels de diplomate évitèrent en 1814 à la France d’être victime de représailles de la part des forces coalisées contre Napoléon. Et il contribua largement à renforcer les conditions propices à une longue période de paix. En outre, il veilla à ce que les valeurs fondamentales de la Révolution ne soient pas définitivement enterrées avec la restauration de la monarchie.
→ Sur le plan économique, la période de la Restauration se caractérise par une politique libérale à l’intérieur des frontières, et protectionniste vis à vis des puissances étrangères, le marché international étant alors dominé par la Grande Bretagne. L’historien Francis Démier (professeur d’Histoire contemporaine à l’université de Paris X Nanterre) qualifie à juste titre la gouvernance économique de cette période de néo-colbertiste. Elle s’accompagna, comme l’avait fait Colbert en son temps, d’une remise en état des voies de communication et des infrastructures qui avaient trop longtemps souffert de la priorité donnée par l’Empire au budget militaire.
Durant cette phase proto-industrielle, l’industrialisation naissante de la France consista essentiellement dans la *multiplication de petites entreprises au cœur même des campagnes, associant souvent travail agricole et artisanat. La proportion de la population rurale atteint alors son apogée, ce qui convaincra les acteurs politiques de l’ère industrielle d’encourager sa migration vers les villes.
● La Monarchie de Juillet durera de 1830 à 1848, également limitée par la nouvelle Charte de 1830.
Charles X avait dû abdiquer le 2 août 1830, à la suite des Trois glorieuses, les journées révolutionnaires des 27, 28 et 29 juillet 1830 qui portèrent au pouvoir son cousin plus libéral, le duc d’Orléans (les Orléans constituent la branche cadette des Bourbons), qui régna sous le nom de Louis-Philippe Ier.
Une monarchie née d’une révolution, dont les conservateurs attendaient qu’elle les préserve d’une nouvelle révolution…
Se voulant roi bourgeois, Louis-Philippe
Ce fut une nouvelle période de 18 années de paix extérieure et de relative prospérité économique du pays.
● En 1842, le développement du chemin-de-fer, relevant jusqu’à présent d’initiatives industrielles locales privées, devient désormais un projet gouvernemental national. L’industrie se concentre et draine vers les villes une partie des populations rurales. Avec l’évolution technique, elle se mécanise et s’organise pour accroître sa productivité. Des activités traditionnelles se transforment, des régions se spécialisent et de nouveaux produits voient le jour, notamment dans le secteur textile.
● Ces trois règnes (Restauration et Monarchie de Juillet) couvrirent une longue période de 33 années. Sous une forme constitutionnelle préservant quelques importants acquis de la Révolution française, ils constituèrent pour la France un temps d’expérimentation du parlementarisme, déjà implanté au Royaume-Uni depuis plus de 120 ans.
→ Ces trois décennies furent également un temps de paix relative dans un contexte international souvent troublé.
→ La paix favorisa le développement de l’économie. Cette période correspond en France au début de la première révolution industrielle.
→ Mais la Révolution industrielle provoquant des bouleversements économiques et sociaux profonds, la politique ministérielle peine à en évaluer la portée et à assurer l’évolution du système politique en conséquence.
→ En politique intérieure, la vie parlementaire se faisant l’écho de ces transformations sociales, est marquée par oscillation continuelle entre Ultra-royalistes partisans d’une monarchie à l’ancienne et libéraux, eux-mêmes divisés entre républicains, bonapartistes et monarchistes constitutionnels.
► Il fallut attendre la Révolution de 1848 pour que soit proclamée le 24 février l’éphémère Deuxième République
… qui ne dura que jusqu’au sacre de Louis-Napoléon Bonaparte, le 2 décembre 1852.
Car une fois de plus, le camp des conservateurs finit par récupérer la situation à son avantage.
C’est par le coup d’État du 2 décembre 1851 que Louis-Napoléon Bonaparte modifie la constitution de la Deuxième République par décret, afin de conserver le pouvoir alors qu’il n’était plus autorisé à se représenter, et prépare le terrain pour la proclamation de l’Empire un an plus tard. Ce qui n’est pas sans rappeler la manière dont son oncle était devenu Consul à vie, le 4 août 1802, avant de se proclamer Empereur le 2 décembre 1804…
► C’est le 2 décembre 1852 qu’est instauré le Second Empire. Le Président de la République française, Louis-Napoléon Bonaparte, devient « Napoléon III, empereur des Français ».
En cours de rédaction
► La Troisième République
● La Troisième République est le régime politique de la France de 1870 à 1940.
En cours de rédaction
►►►► Misère paysanne et exode rural | ►►► Travail en usine vers la fin du XIXe siècle |
La révolution industrielle du XIXe siècle a développé des modes nouveaux de production et d’organisation du travail permettant de moins en moins à un travailleur d’être maître d’un processus de production complet, à la différence d’un artisan indépendant. Les différentes réactions politiques aux bouleversements sociaux qu’elle entraîna, marquèrent profondément notre histoire moderne.
Il faudra attendre 1864, pour que la loi Ollivier abolisse le délit de coalition et autorise de fait le droit de grève. Toutefois, les syndicats ne sont légalisés qu’en 1884 par la loi Waldeck-Rousseau (sauf dans la fonction publique où ils demeurèrent interdits jusqu’à la constitution de la IVe République en 1946).
►►►►►►►►►►►Travail des femmes | et | des enfants dans la mine |
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► La naissance du capitalisme industriel :
● Le terme révolution industrielle désigne en fait essentiellement 2 périodes de forte accélération de l’augmentation des capacités de production au XIXe siècle :
→ La première révolution industrielle porte sur une période de 50 années (1820-1870), pendant laquelle la production mondiale a doublé. Alors qu’il avait fallu 120 ans pour le doublement précédent…
→ Puis lors de la deuxième révolution industrielle, elle doubla de nouveau en seulement 40 ans, entre 1870 et 1910.
● En mesure relative [augmentation de la production / augmentation de la population] :
→ Durant la 1ère période de référence, de 1700 à 1820 : le doublement de la production correspondit à peine le doublement de la population.
→ Durant la première révolution industrielle, de 1820 à 1870 : la production augmenta 4 fois plus que la population.
→ Durant la deuxième révolution industrielle, de 1870 à 1910 : la production augmenta 7,5 fois plus que la population.
Travail des enfants : filature de Macon en Géorgie (USA - 1909)
● Mais la division du travail vue par la plupart des économistes classiques comme une source d’efficacité et de productivité au bénéfice de tous, ne profite en réalité guère à l’ouvrier.
Le fait que celui-ci ne possède que sa force de travail, fait de lui un simple facteur de production, mis en concurrence croissante avec les machines. La force de la vapeur et celle des moteurs menace progressivement celle des hommes, du point de vue économique et social.
● Pourtant, même l’économiste écossais libéral Adam Smith (voir le courant classique en page précédente), décrivant l’efficacité économique de la division du travail, avec son fameux exemple de la fabrique d’épingles, y percevait déjà en 1776 le conflit sous-jacent avec l’intérêt personnel des ouvriers.
► Dès lors s’engage une course à la rentabilité, entre le coût du capital (investissement dans les machines) et celui du travail (rémunération des travailleur(se)s).
● Une pression croissante s’exerce sur la main d’œuvre, défavorable aux rémunérations et même à la reconnaissance sociale du savoir-faire ; la limite du supportable pour les ouvriers étant leur résistance physique et des moyens d’existence n’assurant que de plus en plus difficilement leur survie. D’où l’emploi massif des enfants dans des conditions sub-humaines plus proches de l’esclavage que du salariat.
● La mécanisation croissante ne fit qu’accentuer cette pression. Des conflits emblématiques marquèrent déjà la première révolution industrielle : notamment la célèbre révolte des Canuts à Lyon, en 1831.
● En France, il fallut attendre la Troisième République pour que les premiers syndicats ouvriers voient le jour. Le combat formel entre le capital et le travail, était enfin engagé, visant à rééquilibrer les forces par le dialogue social, afin d’alléger la mise en concurrence des salariés par les employeurs. Au pire, la grève devrait s’avérer pour tous préférable à la révolution…
Ce processus s’était d’abord développé en Grande Bretagne, où l’industrialisation avait été plus précoce qu’en France.
● Pourtant, l’emploi du mot “capitalisme” n’est alors pas encore généralisé. Certains économistes engagés dans l’action sociale, ne l’emploieront même jamais. C’est notamment le cas de Charles Gide (1847 - 1932), oncle de l’écrivain André Gide. Chef de file historique du mouvement coopératif français, il fut le théoricien de l’économie sociale. Président du mouvement du christianisme social, il fonda l’École de Nîmes et fut membre de la Ligue des droits de l’homme.
Tout au long du XIXe siècle, le passage d’un régime politique à l’autre a résulté d’autant de guerres gagnées (1er Empire) ou perdues (Restauration et IIIe République), de coup d’État (Second Empire), ou de soulèvements populaires et de révolutions politiques (Monarchie de Juillet et IIe République).
►►► « La liberté guidant le peuple » ►►►►►►Eugène Delacroix | « Prise de l’Hôtel de Ville de Paris - Pont d’Arcole » ►► ►► ►►►►►Amédée Bourgeois |
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Les révolutions politiques et sociales du XIXe siècle. Quelles en furent, les causes, les particularités et les conséquences ?
►►►►► Le 28.07.1830 ►►► ► ►► Combat devant l’Hôtel de Ville | Le 31.07.1830 : le duc d’Orléans à cheval, bientôt roi Louis-Philippe Ier, vient d’être nommé Lieutenant Général du Royaume |
…en quelques mots :
► La braise révolutionnaire couve sous la cendre du libéralisme économique et politique.
En cours de rédaction
► La révolution de 1830
En cours de rédaction
► La révolution de 1848
En cours de rédaction
► La Commune de 1870
En cours de rédaction
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