►►►►►►Articulation des rouages de la mondialisation - Thème 5 sur 5


Processus systémiques de cette spirale économique toxique

Comment s’articule la mécanique du super-système MONDIALISATION ?

Cliquer sur les étiquettes de cette carte permet d’accéder à la page et aux liens documentaires correspondants.


Ces liens documentaires ont pour but d’illustrer concrètement les tenants et les aboutissants d’une logique économique
qui trouve sa source à la fois dans la dérégulation néolibérale et dans nos modes de vie et de consommation.

  • Que l’on voit dans la mondialisation commerciale et la globalisation financière actuelles plutôt un bien (point de vue essentiellement libéral), ou au contraire un mal (courant anti-mondialisation), ou encore une occasion manquée de développer des échanges équitables bénéfiques pour tous les territoires (alter-mondialisation), il est nécessaire de préciser de quoi l’on parle.

    • Même les plus fervents partisans du libre-échange des biens et des capitaux, doivent convenir au moins depuis la crise financière des subprimes, qui a débuté en 2007 et dont les effets systémiques révèlent et amplifient d’autres défauts du système (crise des dettes publiques, désindustrialisation des pays dits développés, chômage de masse, etc.), que le ver qui est dans le fruit menace de le pourrir tout à fait.

      C’est pourquoi, loin de nier l’immense bénéfice économique qu’à eu pour les pays émergents leur ouverture sur le monde, nous estimons qu’il serait suicidaire d’en ignorer les contreparties négatives, non seulement dans une logique de bilan pesant les avantages et les inconvénients, mais surtout du fait de la gravité de ces contreparties.

      La destruction de l’écosystème, les profonds dérèglement climatiques auxquels contribue l’activité humaine, les effets sur la santé publique d’une quantité de toxiques en progression permanente, et de leur combinaison, les mutations génétiques en cours, animales et humaines, dues à diverses pollutions (chimique - notamment médicamenteuse - et nucléaire), l’exploitation humaine et l’extrême pauvreté persistante de nombreuses populations, continuant de côtoyer la richesse croissante des bénéficiaires minoritaires de cet état de fait : cela ne peut se résumer à une ligne de perte en contrepartie comptable d’un profit, ni à un objectif de croissance ignorant la réalité de son coût à long terme, déjà généré et à venir si l’on n’y remédie pas.

      C’est pourquoi nous nous attachons à analyser le super-système MONDIALISATION dans sa globalité, et à zoomer sur ses rouages pour essayer d’en analyser les biais (en cliquant sur eux, la page de zoom correspondante s’ouvrira).

      Cela nous amène à repérer un ensemble de processus en interaction, et à vouloir comprendre à la fois le rôle de chacun, et comment ils s’articulent (ils sont matérialisés par des cercles et des ovales sur l’image ci-dessus, puis symbolisés par les rouages des images ci-dessous). Chacun constitue un sous-système dont l’interaction avec tous les autres engendre de nombreuses rétroactions, qui complexifient le fonctionnement global de l’économie mondiale, et ses effets au niveau local. Ainsi, le global impacte le local, mais réciproquement, le local se répercute au niveau global.

      Il n’est donc pas réaliste de prétendre remédier aux problèmes d’une économie nationale et d’une société, sans comprendre comment elles s’articulent avec l’économie mondiale.

      Par exemple, en fonction des produits que nous mettons dans un charriot de supermarché ou des marques que nous achetons dans les grandes chaînes franchisées (vêtements, articles de sport, équipements électroniques et électroménager) :

      • quels sont leurs impacts sur la vie des populations partout dans le monde, et dans votre propre région ?
      • quels sont leurs impacts connus sur l’environnement ?

      Mais ainsi mise à plat, la mondialisation peut sembler tout aussi inaccessible qu’inextricable. Constater un ensemble de dérèglements, c’est une chose. Mais que faire, et surtout comment ? Par quel bout aborder le problème ?


La MONDIALISATION

Un système hiérarchisé autour d’un axe central qui détermine le sens et le mode de fonctionnement de tous les autres

Cliquer sur les rouages de cette carte permet d’accéder à la page et aux liens documentaires correspondants.



Parmi les sous-systèmes de la Mondialisation, il en est un qui constitue le rouage maître. Il s’agit de l’ensemble organisé et articulé des 3 institutions économiques et financières supranationales : OMC / FMI et Banque Mondiale

Aux commandes du super système de la Mondialisation, le rouage central est celui de l’oligarchie mondiale qui incarne désormais le véritable pouvoir politique mondial. Elle est constituée par l’élite économique de tous les pays de la planète.


Globalisation financière et mondialisation des échanges commerciaux
font tourner à l’envers la roue du développement durable


La globalisation financière instrumentalise la dette publique des États comme un joug permettant de les assujettir, à l’image de l’esclavage pour dette qui perdure dans certains pays.La financiarisation de l’économie réelle accroît la dette des pays développés comme celle des pays en développement. L’évasion fiscale creusant partout les inégalités sociales.




1 – Les commandes de la globalisation financière et de la mondialisation des échanges commerciaux sont entre les mains d’une oligarchie politico-économique internationale qui ne cesse de se renforcer. Présente sur tous les territoires, elle représente le véritable pouvoir politique mondial. Elle consiste moins dans une aristocratie positionnée au sommet d’une hiérarchie pyramidale classique, inscrite dans une continuité temporelle et une finalité de transmission, que dans un cénacle politico-financier structuré en un réseau mondialisé. La clé d’accès pour en devenir membre n’est autre que l’argent, suffisamment d’argent détenu entre les mêmes mains, pour que son poids parvienne à faire bouger le curseur des places financières de la planète.

2 - Cette oligarchie imprime son idéologie et dicte ses règles aux institutions financières et commerciales internationales (FMI / OMC / Banque Mondiale) ainsi qu’à l’Union Européenne. Les principes imposés par ces institutions internationales inversent le sens de la création de la valeur, en un mécanisme d’optimisation des profits et de concentration du pouvoir économique mondial, basé sur une exploitation humaine et une surexploitation de l’environnement amorales et irresponsables.

3 - Ces institutions financières et commerciales internationales donnent libre cours aux marchés (finance / biens & services) et à la spéculation, tant sur les marchés de capitaux, que sur ceux des matières premières et des produits agricoles de première nécessité, vitaux pour les populations les plus pauvres, sans contrôle ni obligation de rendre des comptes quant aux conséquences de leurs pratiques.

4 - Les exigences spéculatives des marchés financiers font exploser la dette des États en jouant sur la confiance des créanciers (chantage à la mise en faillite des États). En contrepartie de nouveaux prêts, les marchés financiers contrôlés par les spéculateurs imposent aux États les réformes structurelles prescrites par les institutions financières et commerciales internationales.
Nous touchons certainement là, à la dimension apparemment la plus irrationnelle et la plus absurde de la globalisation.
Comme le prestidigitateur fait sortir un premier lapin de son chapeau, le monde de la finance globalisée crée ainsi une réalité virtuelle dont il use et abuse continuellement : la confiance.

5 - La justice économique et la cohésion sociale sont mises à mal au point de faire régresser la démocratie elle-même : privatisation du secteur public / remise en cause du principe de proportionnalité de l’impôt en fonction du revenu et du capital / désengagement des services publics / régression de la protection sociale et de la fonction de redistribution / accélération de la déréglementation et de la dérégulation économique, du libre-échange de biens et de services, et ouverture du territoire national aux investisseurs étrangers…

6 - Il en résulte une réduction des coûts de production, la pénétration accrue du marché intérieur de biens, de service et de capitaux, par des importations à bas coût (ce qui ne signifie pas à bas prix, mais à prix inférieurs aux prix des produits et services locaux) et une optimisation du chiffre d’affaire essentiellement commercial, au détriment de la Valeur Ajoutée de la production locale et de l’emploi.

7 - Flux économiques Nord / Sud - Emplois et marchandises (Nord / Sud, mais aussi Sud / Sud et Nord / Nord) : le divorce entre l’intérêt des entreprises et celui des populations a été facilité et accru par le libre-échange, comme par la financiarisation de l’économie réelle. La recherche de profit à court terme va à l’encontre de la soutenabilité de l’économie.

8 - La demande de biens et services des pays développés constitue une manne financière considérable pour les Pays En Développement, dont les plus performants ont accédé au statut enviable de pays émergents, comme la Chine, l’Inde ou le Brésil. Mais en contrepartie de la destruction de l’emploi dans les pays développés, cette manne ne bénéficie pas équitablement à la population des PED. Le Brésil de l’ex-président Lula a toutefois tenté de remédier à ce biais de la répartition, avec quelque succès.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bresil

9 - Optimisation des profits & optimisation fiscale : évasion fiscale en grande partie légale. celle des multinationales se fait via la réalisation des profits dans des paradis fiscaux.
Ce manque à gagner pour le budget des États finit de les enfoncer. Il contribue à déséquilibrer leur bilan recettes / dépenses, et donc à creuser leur dette publique. Or ce n’est jamais ce manque à gagner qui est pointé du doigt par la finance internationales, et encore moins ses causes, mais les postes de dépenses : administration, services publics, protection sociale. Chacun sait qu’elles constituent un boulet inutile, dont sont responsables les parasites (comprendre les chômeurs et autres loosers du système).

10 - Mais que fait l’ONU dans tout ça ? Est-elle hors jeu ?


Module en cours de rédaction