►►►►Une spirale économique toxique - Thème 8 sur 10


Économie des Pays En Développement (PED) & des Pays Émergents


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Différences majeures entre Pays Émergents et Pays En Développement (PED)


  • Nous serions tentés de définir un pays émergent comme un pays en développement qui a réussi à sortir du lot, en décollage vers l’orbite d’un développement socioéconomique stabilisé. Donc bientôt un nouveau pays développé.

    Mais s’il est vrai qu’un pays émergent se caractérise généralement par un taux de croissance très élevé, le tableau est-il aussi mécaniquement simple et réellement idyllique ?

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    • Des différences et des points communs entre les BRICS

      ● Les principaux pays émergents, les BRICS, Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud (Brazil, Russia, India, China, South-Africa) ont bien sûr des cultures et des histoires très différentes.

      ● Leur situation respective au moment de leur nouvel essor économique était aussi très différente.

      Le principal atout de certains d’entre eux repose sur leurs matières premières :

      Brésil (capital vert et potentiel agricole), Russie (ressources énergétiques, notamment pétrole, gaz et uranium), Afrique du Sud (gisements miniers, métaux et pierres précieuses).

      Le potentiel des plus peuplés repose sur leur ressource humaine abondante, et donc à bas coût.

      C’est le cas de la Chine et de l’Inde qui comptent ensemble plus de 2,5 milliards d’habitants, soit plus du tiers de la population mondiale ! Ce seul point devrait suffire pour réaliser qu’un développement de ces deux poids ultra-lourds basé sur une délocalisation vers leur territoire des emplois des pays développés, ne peut qu’aboutir à un cataclysme économique et sociétal à l’échelle planétaire. Nous sommes pour le moment sur cette voie.

      ● Ces différents potentiels des BRICS s’accompagnaient d’une caractéristique commune, malgré des systèmes politiques très différents : une profonde inégalité socioéconomique initiale.

      L’Inde est la plus grande démocratie du monde depuis son accession à l’indépendance en 1947.

      Toutefois, son système de castes perdure dans les faits, 70 ans après son interdiction constitutionnelle. La minorité dirigeante des castes supérieures a longtemps continué de dominer l’immense majorité de la population appartenant aux castes inférieures. Désormais, la correspondance entre la structure de ce système sociétal et la répartition de la richesse est moins évidente.

      Le Brésil n’est devenu une démocratie qu’en 1985, après 20 ans de dictature militaire.

      Mais la disparité de richesses et de revenus y est toujours une des plus élevée au monde.

      La Russie renaquit des cendres de l’URSS en décembre 1991.

      Sa démocratie est pour le moins extrêmement vacillante. La richesse astronomique de ses oligarques fait désormais écho au pouvoir politique des anciens apparatchiks du système politique soviétique. Pour la plupart, ils se sont enrichis en s’appropriant le patrimoine économique et les ressources naturelles de l’URSS, après son démantèlement. Mais l’essentiel de la population demeure très pauvre et la démocratie régresse, avec le bâillonnement de la presse, l’interdiction des associations, l’assassinat de journalistes et d’activistes de la société civile, et l’intimidation équivalent à l’interdiction des partis politiques d’opposition.

      La Chine est le seul des pays émergents à avoir ouvertement conservé un système dictatorial.

      Il est toujours contrôlé par son parti unique, le Parti Communiste Chinois. Sa révolution capitaliste, fut lancée au début des années 90 par son leader communiste, Deng Xiaoping, mais déjà préparé par des réformes économiques dès la fin des années 70. Ses milliardaires rouges sont généralement très partenaires du PCC, lorsqu’ils n’en sont par eux-mêmes des membres influents…

      L’Afrique du Sud avait subi des embargos économiques très handicapants, en réaction contre son système d’apartheid discriminant ses populations de couleur, appliqué depuis 1948. La démocratisation de son régime politique en 1990 et l’abolition de ce système de ségrégation raciale en 1991 mirent fin à ces représailles économiques, et marquèrent l’entrée du pays dans la compétition de la mondialisation. Ses richesses minières et ses productions agricoles lui permirent de réaliser une croissance économique remarquable.

      Mais la persistance de ses disparités sociales, et même l’appauvrissement croissant de ses populations les plus défavorisées depuis 2005, font de l’Afrique du Sud un maillon faible du club des BRICS.

      Quant à son appartenance au club mondial des démocraties, les conditions de travail dans ses mines et la violence des réactions de la police envers ses syndicats et ses grévistes devrait la mettre sérieusement en question :

      Cliquer :
      « Afrique du Sud :
      grève des mineurs de Marikana après l’assassinat d’un syndicaliste »



      Le décollage des BRICS repose essentiellement sur le commerce international.

      La demande de biens et de services par les pays développés constitue une manne financière considérable pour les Pays En Développement, dont les plus performants ont accédé au statut enviable de pays émergents, comme la Chine, l’Inde ou le Brésil.

      Mais en contrepartie de la destruction de l’emploi dans les pays développés, cette manne ne bénéficie pas équitablement à la population des pays émergents.

      Si une classe moyenne s’est développée dans chacun d’entre eux, une majorité de leur population demeure extrêmement pauvre, alors que la classe moyenne des pays développés se déstructure progressivement, et la pauvreté s’y accroît régulièrement.

      ● Le Brésil de l’ex-président Lula a toutefois tenté de remédier à ce biais de la répartition des revenus de l’économie, avec quelque succès sur le plan social. Mais le prix de l’essor économique brésilien se traduit par des dégâts environnementaux considérables, notamment au détriment de la forêt primaire amazonienne.

      ● De plus, leur dépendance à l’égard des marchés internationaux les fragilise, notamment dans le contexte actuel de crise économique mondiale. Laquelle, au-delà de son origine financière apparente, n’est pas sans lien avec la désindustrialisation de la plupart des pays développés qui, si elle a largement profité aux pays émergents, a au contraire déstabilisé les sociétés des pays développés clients des BRICS.

      Cliquer :
      Chine - « Les sous-traitants locaux sont contraints à des licenciements à cause du ralentissement mondial. »
      Cliquer :
      Michel Aglietta - « Comment interpréter les signaux d’un ralentissement de la croissance chinoise ? »

      D’où la nécessité pour eux comme pour nous, d’une réorientation de leur modèle économique :

      Cliquer :
      Michel Aglietta - « Prospective : le développement du modèle chinois »
  • Les populations de pays non démocratiques et/ou très mal gérés, dans lesquels la corruption règne souvent à tous les niveaux, sont des proies idéales.

    Il est facile pour des investisseurs puissants d’y surfer en toute impunité, et parfois de se constituer un empire économique à l’intérieur d’une grande région, ou même d’un continent comme l’Afrique.

    Cliquer :
    « Bolloré : monopoles services compris » (un dossier de l’ONG “Survie”)

    Déjà vulnérabilisés par les réformes structurelles néolibérales, et notamment par les privatisations imposées par le FMI et par les règles du libre-échange définies dans le cadre de l’OMC, les “pays les moins avancés” (PMA), désignés autrefois par le terme moins édulcoré de “pays sous-développés”, deviennent le terrain de chasse des fonds spéculatifs de la finance mondialisée.

    Cliquer :
    « Les “fonds vautours” vampirisent les États surendettés et enchaînent leurs populations »

    (lire la suite…)

    • Un point commun à la plupart des pays émergents comme des pays en développement : la corruption.

      Module en cours de rédaction

Chapitre en cours de rédaction

à venir :


Les raisons des bas coûts de production

Voir également notre page « Le prix qui tue… »


Kleptocraties et corruption

►►Cliquer :
« Françafrique : visite du pré carré africain de la France »►►►►►►►►►►
« Une carte des paradis fiscaux, bancaires et judiciaires »►►►►►►►►►►



►►►►►►►►►► Liste des liens documentaires consultables


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37. Mes Jeans : une chaîne d’1 million d’ouvriers

38. Chine : nouvelle loi sur le contrat de travail

39. Camp de travaux forcés de Masanjia, Chine

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65. Génocide des indiens d’Amazonie

66. Destruction des forêts primaires : la responsabilité des multinationales des cosmétiques

67. Amazonie, la guerre du nouvel or vert

68. Le scandale planétaire de l’huile de palme (industries alimentaires, cosmétiques, biocarburants)

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71. Pollution industrielle en Chine

72. La Chine dépasse les États-Unis pour les émissions de CO2

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