L’absurdité de la mondialisation
passée à la moulinette d’un humour néo-réaliste :
(un court-métrage de Martin Le Chevallier)
disponible sur ARTE-VOD
L’origine, la qualité et les conditions de production des produits que nous consommons, déterminent :
Il en va donc tout simplement de l’avenir de l’humanité comme de toutes les autres espèces vivantes.
La mondialisation a largement contribué à brouiller les cartes.
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► Que savons-nous notamment de la qualité des produits
… que nous mettons dans un chariot de supermarché ?
Ou des marques que nous achetons dans les grandes chaînes franchisées (vêtements, articles de sport, équipements électroniques et électroménager) ?
● Ils ont souvent parcouru des milliers de kilomètres, parfois effectué d’invraisemblables allers-retours afin d’échapper à la loi française et européenne à laquelle les entreprises sont soumises sur notre territoire, pour maximiser les profits de la grande distribution et des marques.
● Pourtant, faut-il rappeler que la finalité des réglementations en vigueur sur notre territoire est d’assurer la viabilité économique et la cohésion de notre société, et de garantir nos droits fondamentaux de citoyens. En d’autres termes, de notre viabilité socioéconomique dépend le sort de notre démocratie. Et ce qui est vrai pour nous l’est également pour tout autre pays.
● L’unité géographique de cohérence politique et socioéconomique, c’est un territoire (région, nation, ou ensemble de nations) dont toutes les réglementations seraient homogènes, et qui serait administrées par les mêmes institutions. Or l’Union Européenne, ouverte à tous les vents de la mondialisation, et au sein de laquelle s’exerce un dumping social et fiscal entre pays membres, ne constitue toujours pas ce plus grand dénominateur géographique commun… Seul le territoire national est encore susceptible d’exercer cette fonction.
► Une conception progressiste et humaniste du rôle de l’économie
… consiste à penser qu’elle doit assurer un mieux vivre à toutes les populations.
● Or la fabrication de tout produit importé échappe au droit du travail français et à l’impôt sur les bénéfices en vigueur sur notre territoire.
→ Il ne participe donc pas au fonctionnement de notre système de sécurité sociale et de retraites.
→ Lorsqu’il provient d’un pays tiers (extérieur à l’Union Européenne), il échappe également aux réglementations européennes de protection de l’environnement, généralement plus contraignantes que partout ailleurs.
● Si, dans un idéal universaliste, nous pouvons imaginer que la mondialisation commerciale permet un partage et une redistribution plus équitable des cartes du développement, encore devrions-nous en exiger la preuve ; ce qui implique d’abord de se poser les bonnes questions :
→ un produit importé participe-t-il par ailleurs au financement de la protection sociale dans le pays de production ? La répartition des marges est-elle équitable tout au long de la filière, y compris entre les producteurs et les travailleurs dans les pays de production ? La production y respecte-t-elle l’environnement ? Contribue-t-elle à l’avancée de la démocratie ?
→ ou au contraire, ce commerce mondialisé bénéficie-t-il des handicaps ambiants des pays producteurs, tels que la pauvreté, l’absence de libertés ou la corruption, pour minimiser les coûts de production et optimiser les profits ?
● Il est bien évident que cela dépend grandement des territoires de production choisis par les multinationales, et que ces choix ne doivent rien au hasard…
En l’absence de transparence et de garanties quant aux conditions de production, le fait de connaître le contexte politique, sociétal et environnemental des pays producteurs constitue une réponse pertinente a priori.
→ Car la vocation de la grande distribution et des entreprises multinationales n’a jamais été de pratiquer un commerce équitable, ni à l’égard des pays producteurs, ni envers les pays consommateurs .
→ Et à moins d’une reprise en main sérieuse de la part des pouvoirs publics, laquelle ne se fera pas sans contrepoids citoyen significatif, il y a bien peu de chances que cela change de si tôt…
Il est d’autant plus important d’essayer d’en comprendre les rouages.
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Notre schématisation du système de la mondialisation économique et de la globalisation financière n’a ni la prétention d’être exhaustive, ni celle d’être originale. Elle n’a pas non plus l’ambition de poser à elle seule les bons diagnostics et encore moins de prescrire un traitement infaillible.
Elle part d’un constat qu’il serait désormais difficile de réfuter : ce système est malade. Essayons au-moins de comprendre ensemble pourquoi ?
Une radiographie est rarement globale. Elle n’est pas pratiquée sur l’ensemble du corps du patient. De même, selon les symptômes exprimés, on ne se livre pas forcément à tous les examens dont la science dispose, fort heureusement pour le budget de la sécurité sociale.
Partant d’une réalité globale indifférenciée, la mondialisation…
MACROSCOPIE de la mondialisation économique.
…nous nous appliquons plutôt à mettre en relief les principaux sous-systèmes de flux et d’interactions qui composent le méga système que l’on désigne sous ce terme.
Donc ce schéma ne fait apparaître que les organes et les aspects métaboliques qui nous paraissent les plus impliqués dans les maux dont souffre le malade.
La question, à laquelle nous ne répondrons pas seuls, étant de savoir s’il doit être conservé mais régénéré, ou s’il doit mourir pour laisser la place à un monde nouveau ? Dans ce second cas, est-il en train de mourir de sa belle mort ou doit-on l’euthanasier pour alléger les souffrances du monde, de la planète et des peuples ? Et bien sûr, de quel(s) système(s) alternatifs disposons-nous ?
La nécessaire mutation à laquelle nous sommes confrontés est-elle dans la nature des choses ? Comme les dents de lait d’un enfant, programmées pour disparaître et laisser la place aux dents définitives, dont nous découvrons douloureusement avec l’âge, qu’elles ne sont pas éternelles non plus… Mais sachant qu’il ne nous en pousserait plus de nouvelles, nous avons dû en prendre le plus grand soin pour les conserver le plus longtemps et dans la meilleure santé possible.
Ou la maladie du système résulte-t-elle de l’hygiène de vie déplorable d’une humanité qui aurait brûlé la chandelle par les deux bouts… et se brûle maintenant les doigts ?
En agrandissant cette image, des liens documentaires permettent de mieux comprendre les tenants et les aboutissants d’une logique économique qui trouve sa source à la fois dans la dérégulation néolibérale et dans nos modes de consommation. | Mais avant d’entreprendre cette exploration de consommateur citoyen dans la jungle de la mondialisation, une revue de son terrain d’action permet d’identifier ses principaux rouages. |
Les chantres de la mondialisation objecteront, comme à leur habitude, qu’ une telle analyse ignore le verre à moitié plein, par exemple celui du développement des Pays En Développement incarné par le taux de croissance des Pays Emergents, pour ne considérer que le verre à moitié vide, notamment celui du prix à payer par les populations privilégiées des pays développés.
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Quant aux fatalistes, ils préfèreront se convaincre, comme toujours, que personne n’y peut rien, qu’il vaut donc mieux s’accommoder du système sans trop se poser de questions, et advienne que pourra…
Mais les enjeux en cause ne relèvent plus d’une grille d’évaluation des avantages et des inconvénients d’un système imparfait et en devenir, dont il s’agirait simplement d’améliorer le fonctionnement.
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Pas plus que l’écrasante défaite de 1940 n’a suffi à dissuader une minorité de patriotes de résister et de se battre avec succès contre cette Realpolitik que fut la Collaboration avec l’occupant NAZI, décrétée par un si raisonnable et respectable Maréchal, auréolé de son passé glorieux.
Non, collaborer économiquement avec des dictateurs, les voleurs et les oppresseurs de leurs propres peuples, n’est pas l’expression d’une sagesse politique.
Non, compter sur le temps pour résoudre les défauts majeurs du système de la mondialisation économique n’est plus compatible avec les échéances environnementales et sociétales actuelles.
Non, le marché n’a pas toujours raison, n’étant doté d’aucune raison.
Fondé sur la confiance, mais obéissant à la seule loi du profit, le fonctionnement hégémonique des marchés financiers livrés à eux-mêmes, inflige de profondes perturbations aux autres marchés, à l’économie réelle et aux conditions d’existence des populations : emploi et salaires, matières premières et alimentation, immobilier et prix des loyers, énergie (coût des transports, de l’éclairage, du chauffage), environnement, etc.
L’unité de temps est de moins en moins une constante. Sa mesure n’est pas linéaire. L’arithmétique la plus simple comme le calcul mathématique le plus sophistiqué ne doivent plus s’affranchir d’une mise en perspective philosophique avec les valeurs les plus vitales : l’humain et son avenir, sur le seul territoire dont il dispose, le vaisseau terre. Qui veut voyager loin doit soigner sa monture…
Un débat illustre spécialement la nécessité de renouer avec des valeurs écologiques, au sens philosophique du terme : celui concernant la part de responsabilité de l’activité humaine dans le réchauffement climatique.
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Il doit à tout prix remédier à ses causes afin d’en limiter les effets.
● Pour ce faire, il s’agit notamment d’imposer des quotas d’émission de CO2 en tenant compte de la capacité réelle de chaque territoire à les respecter.
● Mais à peine cette mesure de limitation de l’impact environnemental global a-t-elle vu le jour, qu’elle a fait l’objet d’une récupération par la planète de la finance : la titrisation d’un droit à polluer…
Lorsque le quota d’émission de CO2 attribué à un territoire n’est pas épuisé (par exemple par une de ses entreprises), cette part non utilisée devient un droit négociable et transférable par son bénéficiaire vers une autre entreprise ou un territoire souhaitant dépasser son propre quota.
Un nouveau produit financier était né !
● Au lieu d’une véritable régulation par la régulation environnementale de la concurrence et du marché – par exemple une récompense des meilleurs élèves et une pénalité dissuasive appliquée aux cancres environnementaux, ce qui aurait eu pour effet une réduction plus rapide des émissions de CO2 – c’est une optique de financiarisation d’un enjeu environnemental qui a été privilégiée.
► Pour les autres, les climato-sceptiques, le réchauffement climatique résulte de facteurs exogènes cycliques
…tels que l’activité solaire, l’inversion en cours du champ magnétique terrestre ou les irruptions volcaniques.
● Dans ce cas, les mesures prises pour limiter les émissions humaines de CO2 compromettraient inutilement la croissance de l’économie mondiale.
Mais n’est-ce pas au-delà des partis-pris théoriques et des batailles de chiffres, que se situe le véritable enjeu de notre avenir, celui du sens, qui devrait réconcilier science et conscience ? L’enjeu des valeurs existentielles, auquel s’attachait la pensée des philosophes de l’antiquité, comme de ceux du Siècle des Lumières, en passant bien sûr par notre grand Rabelais…
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Au-delà de la seule approche quantitative, n’est-il pas temps de renouer avec des valeurs ayant trait au sens même de la vie, ainsi qu’à notre situation dans l’univers… et dans le cours de notre histoire.
Toute science est finalement indissociable de la philosophie. Digne précurseur de l’épistémologie moderne, François Rabelais avait mille fois raison lorsqu’il fait adresser par Gargantua cette fameuse leçon humaniste à son fils Pantagruel : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » (“Pantagruel” 1532).
Cela vaut pour les sciences exactes (parfois dites dures), comme évidemment pour les sciences humaines et les sciences sociales. Leur séparation arbitraire équivaut à une approche tronquée, appauvrie ou biaisée, et finalement irréaliste du réel, dont il résulte trop souvent un déficit de cohérence de nos choix technologiques les plus stratégiques.
Une approche scientifique authentique fondée sur l’observation sincère et désintéressée de la Nature, et tenant compte des enseignements du passé, rejoindrait sans aucun doute bien des conceptions philosophiques de peuples de tous continents, les plus respectueux de leur environnement : Aborigènes, Aïnous, Amérindiens, Khoïsan, Veddas, etc. Notre ère expansionniste, productiviste et consumériste a précipité leur disparition.
Dans cette course de relais de l’histoire, après avoir perdu ou rompu le fil de nos propres cultures ancestrales, saurons-nous maintenir vivant le fil ténu de ces ultimes témoignages incarnés ? Parviendrons-nous au-moins à saisir in extremis ce témoin d’une sagesse animiste universelle que les derniers peuples premiers et autres peuples autochtones nous transmettent du fond des âges ? Et serons-nous capables d’en faire bon usage ?
Dans le cas du réchauffement ou des dérèglements climatiques, quand bien même la part de l’activité humaine ne serait que marginale, si c’est notre goutte d’eau qui doit faire déborder le vase, ne faudrait-il pas s’en préoccuper ? Le calcul marginal et la connaissance paléogéographique du climat de la Terre pourraient nous conduire à plus de circonspection, et à une révision sérieuse de nos comportements.
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La plus grande extinction massive ayant affecté la biosphère, l’extinction permienne est survenue il y a environ 252 millions d’années. Elle est marquée par la disparition de 95% des espèces marines et de 70% des espèces vivant sur les continents.
D’origine vraisemblablement cataclysmique (météorites, tectonique des plaques, éruptions volcaniques), elle se serait déroulée en plusieurs étapes. Une première phase de réchauffement aurait provoqué la libération des hydrates de méthane piégés dans les fonds océaniques, dont le potentiel d’effet de serre est, à quantité égale, 23 fois supérieur à celui du CO2. Leur émanation aurait entraîné très rapidement un réchauffement tel qu’il aurait alors provoqué en un temps relativement court une seconde phase d’extinction des espèces vivantes beaucoup plus massive.
Les réserves actuelles d’hydrates de méthane contenues dans le pergélisol (permafrost) d’Alaska, de Sibérie ou de l’Arctique canadien sont considérables. Nul doute que leur libération dans l’atmosphère aura un impact très fort sur le réchauffement climatique. Or la régression des glaciers et de la banquise arctique que nous constatons d’année en année n’a de ce point de vue rien de rassurant.
Savons-nous, par exemple, à partir de quel degré supplémentaire ces gaz seront libérés dans l’atmosphère ?
L’Homme prendra-t-il le risque d’émettre cette goutte de trop ? Si ce n’est déjà fait, compte tenu de l’inertie des enchaînements de causes à effets, qui détermine le délai d’apparition des impacts visibles, ainsi que leur durée et leur éventuelle régression.
Autant d’incertitudes combinées à ce que nous savons réellement, devraient nous inciter à une authentique humilité et à la plus grande prudence vis à vis de phénomènes naturels dont la complexité, de fait, nous dépasse.
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● Observer, analyser, comprendre toujours plus et surtout mieux, oui.
● Jouer constamment avec le feu, non.
Pour la petite histoire, notons combien le symbole de la goutte d’eau est double :
● si elle peut faire déborder un vase,
● dans l’océan, on lui reproche d’être inutile…
Notre imaginaire confère à une simple goutte d’eau une dimension philosophique, comme dans la fable amérindienne du colibri qui symbolise à la fois le sens moral et la responsabilité, l’humilité mais la détermination, et le désintéressement citoyen.
C’est donc la goutte d’eau du colibri que nous vous invitons à choisir avec nous pour éteindre l’incendie, et non celle de notre inconscience ou de notre indifférence, qui risque de faire déborder le vase de notre destinée.
Multipliée par des milliards de consciences, son potentiel est celui d’un océan de sagesse…
Plan détaillé du chapitre « une spirale économique toxique »
Comment s’articule globalement cette mécanique ?
Les principaux pôles et rouages de cette spirale économique toxique