Glossaire


Plutôt que de définir ici tous les termes de ce site, nous proposons la consultation de dictionnaires thématiques externes : PNUD - Alternatives Economiques, ainsi bien sûr que de l’indispensable Wikipédia

En revanche, nous mentionnons ici les sigles et abréviations les plus courants, et surtout nous précisons le sens et les nuances que nous attribuons à des mots et expressions devenus communs mais recelant une ambiguïté ou prêtant à confusion.


  • A.C.V : Analyse du Cycle de Vie

    (lire la suite…)

    • ● l’ Analyse du Cycle de Vie a pour but d’évaluer l’ensemble des impacts d’un produit, d’un service ou d’un procédé, de leur conception à leur fin de vie (dite “craddle to grave” / “du berceau à la tombe”) et, au-delà, jusqu’à leur destruction et/ou leur recyclage (dite “craddle to craddle” / “du berceau au berceau”).

      A.E.C.V. : l’Analyse Environnementale du Cycle de Vie s’applique plus particulièrement à l’évaluation des impacts environnementaux.

      A.S.C.V. : l’Analyse Sociale du Cycle de Vie porte sur les impacts sociaux. Mais en réalité, comme pour toute problématique de DD et de RSE, tous les aspects sont interdépendants et ne doivent donc pas être traités séparément.

      G.C.V. : la Gestion du Cycle de Vie des produits et services est censée intégrer à la gestion d’un produit, d’un service ou d’un procédé, la prise en compte de leurs impacts sociétaux et environnementaux “du berceau au berceau”. Elle débouche sur la pratique de l’éco-socio-conception et l’application des Meilleures Techniques (et Méthodologies) Disponibles, les MTD.

  • Croissance économique : Variation dans le temps du Produit Intérieur Brut d’un territoire.

    (lire la suite…)

    • Le taux de croissance s’exprime par le ratio :

      (PIB [année N] - PIB [année N-1]) / PIB [année N-1]

      Outre les ambiguïtés liées à cet indicateur (voir “décroissance” et “PIB”), l’analyse économique parvient assez mal à faire la part de l’effet d’entraînement des croissances nationales entre elles et, au contraire, de l’effet d’absorption des unes par les autres (la Chine et les autres pays émergeants).

  • Décroissance : le sujet qui divise le plus…

    (lire la suite…)

    • Souvent taxés d’intégrisme écologique par leurs détracteurs, les pro-décroissance nient en fait la soutenabilité environnementale de la croissance économique et dénoncent le modèle de société qu’elle induit.

      Le mot lui-même a un effet repoussoir sur la plupart des économistes et des politiques.

      Mais comme toujours, il est indispensable de définir les concepts. Car il est indéniable qu’une croissance économique mesurée par la variation du P.I.B., déconnectée de la notion de valeur et ne prenant pas en compte les externalités économiques négatives, est effectivement incompatible avec un développement soutenable.

      D’où la position des “objecteurs de croissance”, et la recherche en cours de nouveaux indicateurs de développement socioéconomique.

  • D.D. : développement durable

    (lire la suite…)

    • … comme développement durable. Traduction approximative du mot anglais sustainable correspondant plutôt au Français soutenable.

      On lui préfère parfois le mot responsable. Sans être tout à fait équivalents, ces 3 termes sont plutôt complémentaires. Le principe consiste à se demander si l’environnement peut durablement supporter les conséquences de l’activité humaine destinée à satisfaire les besoins des populations : l’activité économique ainsi que d’autres aspects de nos modes de vie.

      Il est nécessaire de s’interroger également sur l’impact de l’activité économique sur les populations elles-mêmes (conséquences politiques – disparités des droits fondamentaux – ou économiques – disparités de la répartition des revenus, culturelles, sanitaires, etc.) Faute d’être un terme parfait, ce n’est sans doute pas tant à l’usage du mot qu’il faut renoncer, qu’à son détournement par des pratiques qui le galvaudent ou le dénaturent.

  • Dumping : une définition biaisée faussant structurellement la concurrence.

    (lire la suite…)

    • Selon la définition de l’OMC, reprise en l’état par l’Union Européenne :

      « Un produit est considéré comme faisant l’objet d’un dumping lorsque son prix à l’exportation vers la Communauté est inférieur au prix comparable, pratiqué au cours d’opérations commerciales normales, pour le produit similaire dans le pays exportateur (article 1.2) »

      Nous prétendons que cette définition constitue un non-sens. Ou plus précisément, il s’agit d’une inversion résultant d’une manipulation sémantique pratiquée par l’OMC (et avant elle, le GATT), qui est au cœur (sinon le moteur) d’une spirale économique toxique mondialisée, responsable de la dissociation de la croissance économique et de la création de valeur. Cette neutralisation de facto de la plupart des recours anti-dumping potentiels, ne permet pas de remédier aux externalités sociétales et environnementales négatives générées par l’activité économique au détriment des populations actuelles et des générations futures.

      En effet, en basant la concurrence sur les prix, sans prise en compte de la qualité sociétale et environnementale, cette définition donne l’avantage concurrentiel à l’irresponsabilité économique, et handicape la RSE des entreprises et des acteurs économiques investissant dans la QSE.

      Notre définition vise donc à rétablir le bon sens du mot :

      « Un produit ou un service est considéré comme faisant l’objet d’un dumping lorsque son prix à l’exportation n’intègre pas les coûts correspondant à la qualité, à la fiscalité ou à la politique monétaire imposées par la réglementation en vigueur sur le territoire du pays importateur, à la production d’un produit ou à la prestation d’un service similaire sur son territoire. »

  • E.S.C. : Eco-Socio-Conception

    (lire la suite…)

    • Mode d’élaboration d’un produit, d’un service ou d’un procédé intégrant dès sa conception les principes, approches, méthodes et techniques (MTD) assurant outre leur viabilité économique, une qualité optimale, y compris la Qualité Sociétale et Environnementale.

  • Externalisation : d’une activité ou d’une fonction de la chaîne de valeur.

    (lire la suite…)

    • Pour une entreprise, une administration publique ou une autre organisation, externaliser une de ses fonctions consiste à la confier à un tiers (sous-traitance, prestation de service ou mise en œuvre du principe de subsidiarité).

  • Externalités économiques : positives ou négatives. Principe central de la R.S.E.

    (lire la suite…)

    • Impacts positifs ou négatifs de l’activité économique (création ou destruction de valeur) non comptabilisés, donc ignorés par le P.I.B. et faussant de ce fait le lien de cause à effet entre croissance et développement. Par exemple, l’impact positif de l’apiculture sur l’agriculture (pollinisation des cultures et conservation de la biodiversité) ; et malheureusement l’impact négatif de l’agrochimie sur les abeilles et sur la biodiversité.

      Une partie de la croissance économique résulte même d’activités comptabilisées dues à des externalités économiques négatives (par exemple, l’activité médicale et pharmaceutique liée aux traitements de patients victimes de la pollution).

      L’objectif essentiel de la RSE consiste à remédier aux externalités économiques négatives laissées à la charge de la collectivité et même des générations à venir (pollutions, destruction de biodiversité, dérèglement climatique, enjeux liés à l’eau, dangers sanitaires, fracture socioéconomique, insécurité, etc.) afin de parvenir à un mode de développement socioéconomique plus soutenable (développement durable).

  • Filière : correspondant au process de production.

    (lire la suite…)

    • Enchaînement des phases d’élaboration et de commercialisation d’un produit ou d’un service : conception, marketing, production, de l’activité intellectuelle et/ou de la matière première au produit ou service fini, distribution. Une filière recouvre aussi bien les activités que les acteurs (producteurs, prestataires, distributeurs, directs et intermédiaires).

      La valeur ajoutée globale d’un produit ou service émane de l’ensemble de la filière (chaîne de création de valeur). Son évaluation correspond à sa rémunération, c’est à dire à la répartition plus ou moins équitable du flux financier provenant du chiffre d’affaire final.

  • M.T.D. : Meilleures Techniques Disponibles.

    (lire la suite…)

    • Les Meilleures Techniques Disponibles recouvrent les pratiques et savoir-faire, les méthodologies, les dispositifs, les équipements limitant autant que possible dans l’état des connaissances actuelles, les impacts négatifs des produits, services et procédés, durant tout leur cycle de vie.

  • Parties Prenantes : concernées et intéressées aux enjeux de développement durable.

    (lire la suite…)

    • Partie concernée : toute personne physique ou morale susceptible d’être affectée par les impacts de l’économie, est concernée par son fonctionnement.

      Partie intéressée : à ce titre, elle est censée être intéressée aux décisions prises et aux actions menées par les acteurs politiques et économiques.

      Partie prenante : de ce fait, toute partie concernée est en droit de leur demander des comptes, voire de prendre part aux décisions (gouvernance) et aux actions économiques, dont elle devient alors partie prenante.

      On distingue les parties prenantes internes de l’entreprise ou de l’organisation (dirigeants, salariés, syndicats) de ses parties prenantes externes (clients, fournisseurs, prestataires, partenaires, pouvoirs publics, etc.), de même que l’on différencie les plus directes ou parties prenantes primaires les plus couramment impliquées dans l’activité de l’entreprise ou de l’organisation (P.P. internes et partenaires de filière ou administratifs), des parties prenantes indirectes ou parties prenantes secondaires (media, ONG, population, etc.)

  • P.C.D : Production et Consommation Durables.

    (lire la suite…)

    • Pour être économiquement viable, une production durable doit rencontrer une demande sur le marché. Et pour être possible, une consommation durable doit y trouver les produits et services durables recherchés. Les intérêts des entreprises et des consommateurs responsables sont donc indissociables.
  • P.I.B. / P.N.B. : Produit Intérieur Brut / Produit National Brut

    (lire la suite…)

    • le Produit Intérieur Brut est l’indicateur le plus utilisé du niveau d’activité économique d’un pays. Il prétend mesurer la totalité de la création de richesse sur un territoire national. C’est sa variation dans le temps qui mesure la croissance économique.

      Il totalise la valeur comptabilisée (chiffres d’affaire) des biens et services créés (PIB marchand), augmenté du coût des prestations de l’administration publique (PIB non marchand), et retranche la valeur comptable des biens consommés par ce processus de production (prix d’achat des matières premières, prestations et biens intermédiaires).
      Mais il ne comptabilise pas les dommages collatéraux dont sont responsables les activités économiques (externalités économiques négatives), ni leurs effets positifs induits. Il ne prend pas davantage en compte la création de valeur non comptabilisée, légale ou illégale (lien social, entraide, ou travail au noir).

      Le Produit National Brut ajoute au PIB la valeur créée par les agents économiques nationaux hors du territoire national. Il a été remplacé par le Revenu National Brut, variante du PNB également assez peu utilisée.

      PIB 2010 en milliards $US :

      France2 582
      Allemagne3 306
      Union Européenne16 107
      USA14 624
      Chine5 745
      MONDE61 963
  • Q.S.E. : Qualité Sociétale et Environnementale.

    (lire la suite…)

    • Au-delà de leurs qualités d’usage directement perceptible (qualités organoleptiques des aliments, confort d’utilisation et efficacité des équipements, etc.) la Qualité Sociétale et Environnementale des produits et services est l’objectif de la gouvernance RSE d’une entreprise ou d’une organisation.

      Elle consiste, a minima, dans la plus faible production possible d’externalités économiques négatives et, au contraire, dans l’optimisation des externalités sociétales et environnementales positives.

      La QSE ne pouvant être constatée directement par le consommateur ou l’usager, celui-ci doit en être informé par une communication responsable, c’est à dire pertinente et fiable, assortie des garanties et marquages appropriés.

  • R.S.E. / R.S.O : Responsabilité Sociale (ou Sociétale) & Environnementale
    R.S.E. / R.S.O : des Entreprises / des Organisations

    (lire la suite…)

    • On entend généralement par RSE : « Responsabilité Sociale (ou Sociétale) des Entreprises ».

      Avec la RSO, « Responsabilité Sociétale des Organisations », la norme ISO 26000 étend à juste titre cette responsabilité à tout type d’organisation.

      Mais pour notre part, en distinguant dans la RSE l’axe Environnemental de l’axe Sociétal, nous entendons souligner la double problématique de compatibilité et d’interaction entre l’Homme et la Nature.

      Nous désignons donc par RSE la « Responsabilité Sociétale & Environnementale » de chaque partie prenante du développement durable, responsables ensemble - coresponsabilité - et capables d’agir ensemble - en synergie - pour une plus grande efficacité.

  • Valeur, coûts, prix : problématique centrale de la gouvernance macroéconomique…

    (lire la suite…)

    • En économie, la Valeur est un concept particulièrement complexe, mais central.

      De notre point de vue, l’essentiel des dérèglements économiques proviennent des déphasages entre prix, coût et valeur, provoqués par la dérégulation des échanges et la liberté excessive des marchés.

      Des coûts non durables, ne couvrant pas les risques sociétaux et environnementaux, génèrent une destruction de valeur, non comptabilisée et même encouragée par la loi exclusive des marchés, qui impose une concurrence ne s’exerçant que par les prix, faute d’une régulation RSE des échanges internationaux.


❇ ❇ ❇