« D’une certaine manière, globalisation s’oppose à multinationalisation. »
« Ce dernier terme sous-entend qu’une entreprise, bien qu’ayant une implantation dans plusieurs pays, demeure attachée principalement à un pays, en général son pays d’origine.
Au contraire, le terme globalisation sous-entend que l’entreprise est détachée d’une base territoriale particulière, que le monde est son territoire, et qu’elle décide de sa stratégie productive en fonction des coûts de production relatifs des différents pays, et en vue de la mise au point d’un produit vendu dans le plus grand nombre de pays possibles. » (Précisions apportées par le Magasine Alternatives Économiques)
Le Haut Conseil de la Coopération Internationale (HCCI) publiait sur son site un extrait de l’analyse très détaillée de l’ouvrage de Naomi Klein : No logo - La tyrannie des marques (Ed. Actes Sud, juin 2001) :
« La journaliste canadienne, Naomi Klein, démontre dans un livre de 520 pages qui a connu un immense succès international, deux des mécanismes essentiels de la mondialisation : la création d’un univers culturel de référence commun à l’ensemble des habitants de la planète, celui de la consommation des “marques”, et d’autre part les délocalisations industrielles dont les corollaires sont l’organisation d’une nouvelle forme d’esclavage pour les ouvriers des “zones franches”, sous payés et astreints à des horaires épuisants, et la disparition de l’emploi industriel dans les pays dits industrialisés. » (résumé par Michel Doucin)
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► La vie des populations, qu’elles soient sédentaires ou, plus rarement, nomades
… est ancrée sur leurs territoires.
● L’économie joue un rôle central dans le devenir des peuples et de leur environnement, donc des territoires.
● Or la mondialisation économique telle qu’elle se développe depuis une trentaine d’années, ne respecte pas les équilibres et les centres de gravité vitaux qui unissent chaque population à son territoire.
► C’est pourquoi il est fondamental de régénérer une approche du Local au Local
… transversale par rapport aux relations économiques inter-entreprises de type “B to B” (business to business), ou de la consommation de masse “B to C” (business to consumer), “C to C” (consumer to consumer) et autre “One to One”, nés du jargon économique de la mondialisation.
● C’est de la revitalisation de la vie locale que dépend la consolidation de la cohésion sociale des territoires.
● La revalorisation du Local par le Local est indissociable des enjeux de Développement Durable.
Elle contribuera à restaurer le centre de gravité de chaque territoire par le recoupement des axes vitaux complémentaires : social, économique, environnemental, culturel, etc.
Cette démarche est applicable en tout lieu de la planète, à condition bien sûr que les populations y jouissent de leurs droits fondamentaux pour prendre une part active dans ce processus…
Voir également notre page : « 10 raisons de consommer et produire local »
ainsi que l’excellente publication de Coline SERREAU : « Solutions locales pour un désordre global »
et le documentaire vidéo éponyme : « Solutions locales pour un désordre global »
La priorité doit donc être accordée au local, en tous lieux. Au regard de leurs droits fondamentaux, il est légitime et essentiel que les populations se réapproprient leur économie : autant que possible, produire localement, pour satisfaire les besoins locaux ; ce que, précisément, la mondialisation économique actuelle rend impossible…
Outre une indispensable régulation et transparence des échanges financiers, l’économie réelle devrait également être refondée en termes d’*éthique*, de civisme, voire tout simplement de bon sens.
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● Les échanges internationaux de marchandises les plus fondés sont ceux ayant trait à des spécificités territoriales (matières premières localisées, produits agricoles liés au climat ou au terroir, artisanat, produits traditionnels ou à connotation culturelle, etc.)
● En revanche, lorsque les échanges économiques internationaux sont exclusivement le fruit d’une division internationale du travail consistant à rechercher les coûts les plus bas, au détriment des populations et de l’environnement, ils deviennent le facteur toxique d’une pseudo-croissance non durable, produisant des effets secondaires indésirables (externalités économiques génératrices d’un coût fantôme, ou effet croissance inverse).
● Il en résulte un type d’échange globalement perdant-perdant pour chaque territoire : autant pour celui qui produit et exporte que pour ceux qui importent. Le seul effet gagnant à court terme étant celui qui bénéficie aux intérêts particuliers qui orchestrent ou soutiennent financièrement ce processus ; lequel va à l’encontre de l’intérêt général et d’un mode de développement équilibré et soutenable localement et globalement.
● Cette approche du Local au Local ne remet pas en cause le fait que des entreprises françaises s’installent dans des pays étrangers et réciproquement, à condition que les productions qui en résultent soient destinées aux seuls marchés locaux.
● Car c’est le fait d’exporter ces productions vers des territoires plus développés qui y produit l’effet dumping dévastateur que l’on connaît, et tend à niveler par le bas la qualité sociétale et environnementale de l’activité économique à l’échelle mondiale.
Recherche et transferts de technologie seraient alors plus que jamais souhaitables, afin d’inverser ce processus.
Parallèlement, la solidarité internationale doit en priorité viser à renforcer la capacité d’autonomie des pays les moins avancés, et non les transformer à tout prix en de nouveaux ateliers du monde…
L’agriculture doit permettre d’assurer un niveau de vie décent aux populations rurales du monde entier, afin de mettre un terme à leur instrumentalisation.
Les échanges directs et les coopérations entre populations doivent être encouragés, sans être détournés ni neutralisés par une centralisation excessive.
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● Au lieu de s’inscrire dans une guerre économique spéculative de conquête d’un prétendu marché global :
→ les activités économiques et la recherche pourraient davantage répondre aux besoins de chaque territoire,
→ en fonction des possibilités et des aspirations de leurs populations.
● Les coopérations de population à population constituent une dimension globale du Local au Local, souhaitable à plus d’un titre.
● Le rapprochement des sociétés civiles, amorcé depuis longtemps, permet de réaliser :
→ combien nos problématiques communes nous rapprochent,
→ alors que la compétition commerciale n’est pas la solution, mais bien le problème !
Module en cours de rédaction
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