Consom’acteurs : des consommateurs responsables et réactifs

Dans la même logique que celle des droits humains fondamentaux, qui s’accompagnent de devoirs civiques équivalents, les consommateurs ne peuvent espérer jouir de leurs droits économiques, sociaux, sociétaux et environnementaux, que si eux-mêmes contribuent activement à leur viabilité.


Les consommateurs sont coresponsables d’une économie soutenable et de la santé sociale.

Parties prenantes du développement durable au même titre que les entreprises, les pouvoirs publics et l’ensemble de la société civile, le rôle des consommateurs est essentiel pour que la responsabilité de tous les acteurs économiques puisse s’exercer et porter ses fruits.

Car la Responsabilité Sociétale et Environnementale (RSE) n’incombe pas seulement aux entreprises. Elle est partagée par tous les acteurs économiques en tant que parties prenantes d’un Développement Durable : entreprises, consommateurs, salariés, leurs représentations associatives et syndicales, les pouvoirs publics, y compris les acheteurs publics, et l’ensemble de la société civile.



En effet :

  • Les entreprises françaises sont soumises à une double réglementation, nationale et européenne. Bien que celle-ci ne s’inscrive pas toujours dans une logique socioéconomique soutenable, et qu’il reste précisément beaucoup à faire en ce sens, leurs produits et leurs services intègrent certains critères de développement durable relatifs au respect des droits fondamentaux de la population, à la sécurité des consommateurs, à la protection sociale des travailleurs et à la préservation de l’environnement.
  • De ce fait, leurs coûts de production sont généralement plus élevés que ceux de la concurrence internationale la moins respectueuse de l’Être Humain et de la Nature. Cette concurrence est donc faussée du point de vue de la Qualité Sociale et Environnementale (QSE) des produits, des services et donc du Développement Durable. Elle détruit peu à peu la production française, au détriment de la société et de l’environnement.
  • La dérégulation du commerce international et la mondialisation économique libérale sont donc incompatibles avec un développement soutenable. Il faut le proclamer haut et fort, et en tirer toutes les conséquences. Car dans ce cas, les entreprises européennes soumises à la concurrence internationales :

doivent renoncer à appliquer les critères de qualité impactant leurs coûts, pour conserver leur compétitivité
(notamment des pans entiers de son droit du travail, comme l’a fait l’Allemagne),

faute de quoi elles sont appelées à disparaître.

  • La mondialisation fondée sur la dérégulation des marchés présente un double danger. Lorsque les consommateurs privilégient massivement des produits à bas coût, sans être en mesure de prendre en compte les conditions de production et leurs conséquences :

Ils contribuent à l’accélération des délocalisations et de la destruction de l’emploi, et donc à terme, à la régression globale de leur propre pouvoir d’achat. Car un consommateur étant également un travailleur, c’est son droit du travail et son droit au travail (son propre emploi) qui se trouvent menacés.

De plus, l’opacité des filières de production et de distribution favorise toutes les dérives, allant de l’exploitation des populations les plus vulnérables, aux pires impacts environnementaux et sanitaires (destructions environnementales et accroissement de la pollution en lien avec les conditions de production et l’intensification des transports, l’usage et la fin de vie des produits ; les conséquences sur la santé des populations, ainsi que les impacts climatiques à long terme).

  • Mais faute d’être clairement informé de ces enjeux, le consommateur est piégé par l’opacité économique de la plupart des filières de distribution.



Le programme FRANCE DURABLE souhaite donc apporter plus de transparence et une information pertinente, afin d’aider acheteurs professionnels et consommateurs à exercer au mieux leur Responsabilité Sociétale et Environnementale (RSE).


Comment devenir consom’acteurs ?

En exerçant nos droits et nos devoirs économiques avec autant de conviction que nos droits et nos devoirs civiques, sinon désormais davantage,

… dans la mesure où ce sont les politiques économiques qui ont pris le pas sur les institutions démocratiques !

  • De même qu’il n’est pas possible de maintenir une démocratie en transigeant sur les principes qui la sous-tendent, une économie au rabais et une politique permanente du rabais, ne permettent pas de maintenir les facteurs de la qualité durable.

Voir nos pages :

> Du prix qui tue …

> … au prix durable

> Le prix de la Qualité Sociétale et Environnementale


  • Mais pour pouvoir agir en faveur de notre propre avenir, nous devons en même temps influer positivement sur le sort des populations partout dans le monde. Ce qui signifie :

orienter nos achats en fonction de véritables critères de Développement Durable,

pour tirer vers le haut en tout lieu les normes sociales, environnementales et même démocratiques ►►►►► de l’économie.


  • Il est donc d’abord nécessaire de savoir :

par qui, où, comment et au profit de qui est réellement organisée l’activité économique concernée,

en exigeant de connaître l’origine des produits,

ainsi que leur qualité sociale et environnementale (QSE).


  • Or il est encore souvent très difficile d’obtenir dans ces différents domaines des informations pertinentes et fiables de la part de secteur commercial :

soit par manque de formation des commerciaux
(ignorance des véritables enjeux de développement durable et des critères de Responsabilité et de Qualité ►► Sociétales et Environnementales en lien avec leur secteur d’activité, confusion quant à la signification réelle ►► des différents labels de qualité et méconnaissance des critères de détermination de l’origine),

soit par volonté de dissimuler une réalité risquant de nuire à leur commerce si elle était connue du public.


  • C’est pourquoi, il est à la fois de notre intérêt et de notre devoir de consommateurs conscients de ces enjeux :

de faire connaître nos exigences aux entreprises, et en premier lieu au secteur commercial, en les exposant aux vendeur(se)s et même en posant directement les questions pertinentes aux producteurs (par courrier, par téléphone ou sur leurs sites Web), de manière à bien faire comprendre que leurs réponses conditionnent nos achats ;

d’insister auprès des pouvoirs publics pour les conduire à réviser leurs modalités de calcul du pouvoir ►►► d’achat, leurs politiques de soutien de la consommation, notamment par les revenus (minimum salarial, grilles salariales et minimums sociaux)

et bien sûr d’appliquer à nous-mêmes nos exigences de responsabilité, en accordant notre préférence aux produits et services apportant toutes les garanties de transparence et de qualité voulues, même s’ils sont plus chers,

quitte à acheter moins, mais différemment.


❇ ❇ ❇